Une enquête a été ouverte par les policiers de Bordeaux après l'agression dimanche matin d'une jeune femme transgenre de 25 ans. Elle aurait été jetée par quatre hommes par dessus un muret, vers 6h30 ce dimanche matin cours du Chapeau rouge.
Les faits se sont déroulés au petit matin, dans le centre de Bordeaux. La victime, une jeune femme transgenre de 25 ans, se trouvait Cours du Chapeau Rouge, près du Théâtre, en compagnie d'amis. Le groupe a alors été abordé par " quatre hommes éméchés " d'après les services policiers en charge de l'enquête à Bordeaux.
Violence et insultes
« Quand ils ont compris que la victime était transgenre, ils seraient devenus très agressifs », résume une source proche de l'enquête. Nos confrères du Parisien précisent qu'elle aurait alors fait une chute de plusieurs mètres après avoir été poussée par-dessus le parapet d'une voie d'accès à un parking souterrain à Bordeaux (Gironde).
Après avoir été transportée à l'hôpital où les médecins ont évalué une ITT supérieure à huit jours, elle est venue déposer plainte dimanche en fin d'après-midi. Les policiers ont retenu la violence en réunion en raison de l'orientation sexuelle de la victime. La victime , dans sa déposition, déclare avoir été la cible d'insultes à caractère transphobe.
Les associations LGBT sont montées au créneau sur les réseaux sociaux pour faire connaître cette agression.
AUJOURD’HUI
— Guillaume Mélanie ?? (@Guill_Melanie) December 8, 2019
Une femme transgenre a été jetée par dessus le haut d’un pont à Bordeaux.
Et aucun’e responsable politique n’a exprimé ni sa colère, ni son soutien.
L’invisibilisation des personnes transgenres, encore.
Nous sommes quasi en 2020.#Transphobie
Une permanence à Bordeaux
Une fois par mois, au commissariat de Bordeaux, une permanence a lieu pour lutter contre les discriminations en lien avec l'association FLAG qui a relayé sur les réseaux " la réactivité du service dédié aux victimes et aux fonctionnaires de police de Bordeaux". L'association a entendu le témoignage de cette victime, appelée Nana.Grâce à la réactivité du service dédié aux victimes LGBT porté par Flag ! et aux fonctionnaires de police de Bordeaux @PoliceNat33, la victime de violences transphobes a été entendue ainsi que de nombreux témoins. L'enquête est en cours et sera bien entendu suivie avec attention.
— Flag ! (@flagasso) December 9, 2019
« Pour nous l’enjeu principal n’est pas encore à l’heure actuelle l’accueil c’est essayer de faire en sorte que cette parole vienne jusqu’à nous. Et c’est tout le sujet qui nous occupe pour essayer de monter des petites structures pratiques et vigilantes qui permettent de capter ces victimes », explique Eric Krust chef d'état-major Police Nationale.
Des agressions en hausse
Les agressions homophobes et transphobes en France sont en augmentation de 34%. Le département de la Gironde serait l'un des cinq les plus affectés. Selon Arnaud Alessandrin, Sociologue et spécialiste transidentités, la réponse est aussi politique."Politiquement quand on ne compte pas d'un point de vue statistique, on ne compte pas d'un point de vue politique. On l'a vu avec les violences faites aux femmes, il a fallu chiffrer pour qu'elles puissent avoir un poids, une mesure, politiquement".
Vous êtes victimes d’une agression physique ou témoin d’une agression, ayez le bon réflexe.
— Flag ! (@flagasso) December 8, 2019
Contactez le 17 ou le 112 pour appeler les secours notamment la @PoliceNationale ou la @Gendarmerie
Pensez également au 18 si la victime est blessée.
Les 1ères minutes sont essentielles pic.twitter.com/91Kh8rTdIy