Eviter la pénurie d'eau potable, c'est un objectif prioritaire pour Fabienne Buccio, la préfète de la région Nouvelle-Aquitaine. " Un enjeu majeur " qu'elle a détaillé lors de sa conférence de presse de rentrée ce mardi 24 septembre. Elle veut inciter les agriculteurs à passer au bio.
Et si nous venions à manquer d'eau, en quantité et en qualité, c'est-à-dire potable. La Préfète de la Région Nouvelle-Aquitaine avance des chiffres qui la motive à passer à l'action :
Le déficit en eau, si on ne fait rien, sera multiplié par six dans les 30 prochaines années.
Cette problématique a pris de l'ampleur encore cette année. Durant l'été, plusieurs départements ont du prendre des mesures de restrictions d'eau pour " préserver l'alimentation des populations. "
L'Etat est le garant de la préservation de la qualité et de la quantité de l'eau.
Fabienne Buccio - Préfète de la région Nouvelle-Aquitaine -
Déficit notable
Alors, Fabienne Buccio, à la lumière de ces données, veut prendre l'avenir en main. " Je ne veux pas inquiéter mais juste être réaliste. "
Sur le Bassin Adour-Garonne, ( qui concerne une très grande partie de la région Nouvelle-Aquitaine ), le déficit pourrait atteindre 50 % de la consommation actuelle soit 1,2 milliards de mètres cube. "
Fabienne Buccio s'appuie sur les données scientifiques.
Globalement, sur la qualité de l'eau en région Nouvelle-Aquitaine, " seulement un tiers de la masse d'eau est considérée en bon état, 117 captages ont été qualifiés de prioritaires."
Il faut vraiment qu'on les préserve et qu'on préserve leur qualité et leur quantité.
Fabienne Buccio
Convaincre les agriculteurs
La majorité de ces captages d'eau est située sur des exploitations agricoles. La réglementation existe pour limiter l'impact des polluants, en terme de disctance, de non traitement dans un certain périmètre. Reste que ces sites stratégiques restent vulnérables si alentour des produits chimiques tels que les pesticides sont utilisés.Fabienne Buccio envisage donc d'inciter, grâce à des aides financières, tous les agriculteurs qui ont de tels captages à se cnvertir à l'agriculture biologique.
Prendre les devants donc, "pour ne pas se retrouver dans quelques années dans une situation problématique " ajoute-elle.
Une occasion de prendre de l'avance car d'après elle " les textes se durciront probablement. Si on peut gagner deux trois ans, on n'aura pas perdu notre temps.
L'impact de cett activité sur notre alimentation en eau est d'autant plus majeure que la Nouvelle-Aquitaine est la première région agricole de France.