Football : les Girondins de Bordeaux en zone de turbulences, les Ultras manifestent leur colère

Bordeaux, quatrième de Ligue 1, réussit un bon début de championnat. Mais en coulisse, la guerre est déclarée entre les deux fonds d'investissements propriétaires du club. Surréaliste. 

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On se pincerait presque pour y croire, tellement ça ne ressemble pas à l'histoire du club. Mais il semble que les temps ont vraiment changé depuis le rachat à M6 il y a un an.

Sur le terrain, tous les voyants sont au vert. Bordeaux est quatrième avant le déplacement à Reims ce samedi lors de la quinzième journée de Ligue1. Paulo Sousa et son staff font un travail remarquable avec un effectif qui ne fait pas partie des meilleurs de l'hexagone.

Un bel équilibre menacé par une guerre ouverte en coulisse entre les deux entités américaines qui détiennent le club, GACP et King Street.

Le premier fond d'investissement, dirigé par Jo DaGrosa, détient le mandat de propriétaire du club mais il en est actionnaire minoritaire avec 14 % des parts. Le reste est détenu par King Street, avec 86 % des parts, est véritable décideur des Girondins. 
 

Un premier clash cet été


Acte 1, mi-août avec une réunion houleuse au siège du club, au Haillan. Sont présents les patrons de GACP, King Street et du club. Jo DaGrosa et son équipe sont mis en cause pour leur gestion financière des Girondins par l'actionnaire ultra majoritaire.

King Street décide alors de fermer le robinet des dépenses. Avec une conséquence immédiate sur le marché des transferts : Paulo Sousa, qui attend du renfort en attaque, ne verra plus rien venir. À sa grande colère car les promesses faites à l'entraîneur bordelais n'ont pas été tenues.

Au club, l'ambiance devient délétère entre Hugo Varela, l'homme de Jo DaGrosa et Frédéric Longuépée, le président délégué et l'homme de King Street. Les intérêts des uns et des autres divergent. 

 



Acte 2, le conflit avec les supporteurs. Depuis quelques semaines, les Ultramarines sont en conflit avec Frédéric Longuépée. La politique de vente des places au stade est le point de départ. Les supporteurs sont convaincus que des billets à prix sont volontairement bloqués à la vente alors que le sièges sont vides pour mieux vendre des places plus chères ailleurs.

Le club démentira l'acte volontaire en évoquant un bug informatique. La personnalité de Frédéric Longuépée et sa distance vis à vis des supporteurs historiques qui ont perdu de leur influence auprès de la direction depuis le changement de propriétaire sont également des points de forte tension.

Ce vendredi 29 novembre, les Ultras manifestent devant le siège des Girondins au Haillan. Ils réclament la démission de F. Longuépée et A. Thiodet. 
 


Des banderoles anti King Street


Les messages anti King Street lors du match Bordeaux-Monaco ont fait déborder le vase. A tort ou à raison, les patrons de ce fond d'investissements ont estimé que les Ultras étaient au minimum influencé par les hommes de GACP pour les mettre en cause publiquement.

Dans un milieu où on ne fait pas de sentiments, King Street a tranché. Le scénario d'un départ de GACP tient aujourd'hui la corde même s'il faut rester prudent dans ce milieu du foot business propice aux rebondissments. Une communication serait prévue la semaine prochaine.
 

Et après?


Si le départ de GACP et de JO DaGrosa, la tête de gondole du rachat des Girondins, sont actés, plusieurs scénarios sont possibles.

King Street peut décider de rester seul aux commandes, d'accueillir de nouveaux investisseurs ou de vendre un club acheté 100 millions d'euros à M6 l'an dernier.

Seule certitude, les Girondins sont entrés dans une nouvelle zone de turbulences. "J'espère que les égos seront moins importants que le club" confiait jeudi Paulo Sousa en conférence de presse d'avant match. À voir...


 
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