Le syndicat CGT de l'usine Ford de Blanquefort en Gironde donne une conférence de presse ce jeudi pour expliquer sa démarche d'assigner Ford en justice pour dénoncer "l'absence de motif économique".
Le syndicat majoritaire de l'usine Ford Aquitaine Industries (FAI), spécialisée dans la fabrication de boîtes de vitesse automatiques qui employait 850 salariés et qui devrait fermer à la fin du mois d'août expose ce jeudi matin les raisons de son action.
- pas de motif économique pour la fermeture de l'usine et les licenciement
- refus du seul repreneur
La CGT va demander "l'aide de l'Etat" pour appuyer son action en justice contre le constructeur qu'elle accuse de vouloir fermer l'usine malgré "l'absence de motif économique".
Philippe Poutou (délégué CGT de Ford-Blanquefort) a été récemment reçu à Bercy qui "a pris connaissance de notre assignation et va nous donner une réponse cette semaine", a précisé Maître Brun.
Le ministère de l'Economie "se charge aussi de nous obtenir un rendez-vous très rapidement avec le président de la République", a-t-il ajouté.
Le groupe américain, qui avait annoncé en février 2018 son intention de se désengager de Blanquefort, a refusé en début d'année l'offre du seul repreneur en lice, l'industriel belge Punch-Powerglide.
Le ministre de l'Economie Bruno le Maire s'était beaucoup impliqué dans ce dossier, mais sans succès.
Implantée à Blanquefort en 1972, l'usine est programmée pour fermer le 30 septembre.
Toute production aura cessé fin juillet. Le site, qui produit des boîtes de vitesse, a employé jusqu'à 3.600 salariés.
Philippe Poutou, délégué CGT Ford Blanquefort :
On tente l'exploit. On va utiliser cet outil judiciaire et s'appuyer sur les déclarations du ministre (Bruno Le Maire), sur les déclarations du président (de la République), sur la dénonciation qu'ils ont faite de la politique de Ford, des choix de Ford, pour essayer d'empêcher la fermeture de l'usine et les licenciements".