Le Comité Central d'Entreprise examine, ce mardi, le PSE proposé par Ford. Philippe Poutou, délégué CGT, garde l'espoir d'empêcher le géant américain de fermer l'usine girondine.
Philippe Poutou a toujours voulu le garder cet espoir. Persuadé que "la vraie solution, c'est de sauver cette usine" qui emploie encore 850 salariés.
Interrogé sur RTL ce matin, le syndicaliste estime que les conditions ont changé :
Le comportement de la multinationale Ford est tellement scandaleux que ça met en colère l'Etat, les élus. Ca crée des conditions nouvelles. On se sent un peu moins seuls même si on a perdu beaucoup de temps.
Le jeudi 13 décembre, le géant américain de l'automobile avait annoncé qu'il refusait l'offre de reprise proposée par Punch Powerglide, et prévoyait la fermeture du site pour août 2019.
Dès le lendemain, Emmanuel Macron déclarait que le plan social est un “geste hostile et inacceptable”
Bruno Le Maire, très impliqué dans cette affaire de reprise, avait évoqué une "trahison" de la part du constructeur automobile. Tout comme les élus aquitains : Selon Philippe Poutou, il faut maintenant que l'Etat empêche Ford d'aller au bout.
La question c'est de savoir "comment on passe de la déclaration, du cri de colère à des actes"
Pour l'ancien candidat à l'élection présidentielle. L'Etat doit trouver les moyens de sauvegarder les emplois. Pourquoi pas par "le rachat de l'entreprise".
"Le combat que l'on mène est légitime. Il dépasse les salariés, il concerne les habitants de la Métropole" a-il rappelé.
De son côté, Ford réaffirme que sa "priorité a été de trouver un repreneur fiable" mais "tout acheteur devait avoir un plan d’entreprise viable, à long terme". Or, précise le géant américain,
"le plan de reprise proposé par l’acquéreur potentiel comportait des risques significatifs".
Ford qui se dit "déçu qu'une vente du site FAI n'ait pas été possible", confirme que son plan social sera mis en œuvre après homologation de la Dirrecte et que la production sur le site s'arrêtera fin Août 2019.