La République En Marche a remporté 23 des 28 circonscriptions d'Aquitaine ce dimanche. Un score marqué par une très forte abstention, de 54,03% dans la région. Au lendemain du 2e tour des élections législatives, les représentants de la classe politique livrent réactions et analyses.
Résumé en quelques points, ce scrutin du second tour des élections législatives en Aquitaine a été marqué par une forte abstention, une déferlante de la République En Marche vers l'Assemblée Nationale et une défaite commune du PS, des Républicains et des partis d'extrêmes. Au lendemain du second tour, les politiques réagissent. Voici leurs analyses.
Alain Juppé a décortiqué la situation de son parti à l'échelle nationale. Selon lui, ce scrutin est l'échec de "la famille de la droite et du centre". Il ne manquera pas "de relancer le débat sur la proportionnelle. Vieille tentation de changer le thermomètre pour faire baisser la fièvre", estime le maire de Bordeaux.
En Aquitaine, aucun candidat de sa famille politique n'a réussi à remporter un siège. Même dans son fief, en Gironde. Un fait qui n'a pas échappé à certains politiques de la région, qui n'hésitent pas à lui attribuer cet échec :
En Gironde, fief de Juppé, aucun député LR sur les 12 circonscriptions. Juppé ce boulet !
— Grégoire de FOURNAS (@gdefournas) June 19, 2017
AJuppé a voulu 12 candidats EM en GIronde pr se débarrasser des députés socialistes, il s'est débarrassé de la totalité de ses candidats LR
— Michèle Delaunay (@micheledelaunay) 18 juin 2017
Pour l'ex-députée de la Gironde Michèle Delaunay, la responsabilité revient également aux "naufrageurs du PS" qui "devront s'en expliquer lourdement". Elle y voit la nécessité d'instorer "un fort code de déontologie interne" au parti.
La responsabilité des naufrageurs du @ps_gironde et de nos 11 députés devra lourdement être mise en cause @tv7bordeaux @sudouest
— Michèle Delaunay (@micheledelaunay) 18 juin 2017
Oui nous devons créer un nouveau @partisocialiste avec un fort code de déontologie interne pr éviter ce que ns venons de connaitre pic.twitter.com/Dm7vyWfLoc
— Michèle Delaunay (@micheledelaunay) 19 juin 2017
Dans un tweet laconique, le président de la région Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset a salué la victoire d'Emmanuel Macron qui obtient sa majorité à l'Assemblée Nationale. Et regrette la défaite du PS. Dans la région Aquitaine, seuls 3 sièges ont su rester au Parti socialiste.
.@EmmanuelMacron dispose d'une large majorité pour gouverner. Ce quinquennat doit être une réussite pour la France #chapeaulartiste
— Alain Rousset (@al_rousset) 18 juin 2017
Je regrette la défaite injuste de nombreux députés socialistes qui ont fait un travail remarquable #legislatives2017
— Alain Rousset (@al_rousset) 18 juin 2017
Candidate défaite sur la Gironde, Anne Walryck associe la victoire de la République En Marche à une vague d'abstention record.
C'est davantage un raz-de-marée de l'abstention plutôt qu'un vote d'adhésion à La République En Marche. #TV7Bordeaux #circo3302
— Anne Walryck (@AnneWalryck) 18 juin 2017
C'est également ce que note Olivier Dartigolles, candidat éliminé dès la premier tour sur les Pyrénées-Atlantiques. Ce lundi, il écrit : "La cote d'alarme démocratique est une fois encore dépassée, avec une nouvelle baisse de la participation." En Aquitaine, 54,03% des électeurs ne se sont pas déplacés aux urnes. Il note cependant la progression de son parti : "Le groupe PCF – Front de Gauche (GDR) est le seul groupe parlementaire qui progresse" à l'échelle nationale.Depuis 1993, nous n'avons jamais eu un taux de participation aussi bas. #TV7Bordeaux #circo3302
— Anne Walryck (@AnneWalryck) 18 juin 2017
► Les résultats en Aquitaine :
Cliquez sur la circonscription de votre choix sur la carte ci-dessous pour découvrir les résultats.