Le mouvement dure et les revendications restent les mêmes. Les facteurs protestent contre la future organisation que La Poste veut mettre en place. Les conséquences seraient selon eux négatives sur l'organisation de leur travail et la qualité du service rendu aux usagers.
Une délégation reçue à la préfecture
Ils se sont à nouveau réunis ce matin devant La Poste de Mériadeck. Plus de 200 postiers venus de toute la Gironde étaient présents. Ils avaient l'intention de manifester jusqu'à la préfecture. Mais selon certains représentants syndicaux, ils leur aurait été spécifié qu'en cas de manifestation la préfecture annulerait le rendez-vous. C'est donc seule, qu'une délégation de 9 personnes s'est rendue sur place. Et à leur grand étonnement ils ont été reçu "par la sous directrice à la sécurité. "C'est la preuve que la préfecture est plus soucieuse de la sécurité sur la voirie que de nos conditions de travail ou de la qualité du service rendu aux usagers de la Poste" explique un représentant syndical.Les chiffres diffèrent sur la mobilisation
C'est un grand classique. Alors que la direction de La Poste annonce 6% de grévistes, ceux-ci rétorquent que cela est impossible."Ne serait-ce qu'avec les 200 manifestants de ce matin on ne peut pas être à 6% de grévistes comme l'affirme la direction" explique un représentant syndical.
"On est très surpris" affirment-t-ils. Selon un représentant syndical 25% des tournées seraient assurées par des CDD ou intérimaires... Bref pour les organisations syndicales le taux de grévistes en Gironde serait de 20% à 25% chez les facteurs. Et certains secteurs "seraient plus touchés que d'autres comme à Lesparre, Langon, Villenave-d'Ornon, Eysines, Cenon ou Bordeaux-Bastide".
Conditions de travail et service aux usagers
Les grévistes dénoncent une dégradation de leurs conditions de travail dans la future organisation voulue par La Poste. Jusqu'à maintenant chaque facteur triait lui-même le courrier qu'ensuite il distribuait. La direction veut désormais attacher chaque postier soit au tri soit à la distribution. Les horaires changeraient eux aussi, avec notamment une pause plus longue à l'heure du déjeuner, ce dont ne veulent pas les manifestants qui seraient également obligés de travailler l'après-midi.Selon eux certains usagers recevraient leur courrier l'après-midi, voire pas tous les jours dans certains secteurs.
La direction elle, met en avant la nécessité "d’adapter ses organisations afin de préserver le modèle social de l’entreprise basé sur le CDI à temps complet sur 35 heures". "Ces évolutions dans le quotidien du facteur, en Gironde, comme au niveau national, ont pour objectif de lui permettre de réaliser de nouvelles activités et ainsi trouver de nouveaux relais de croissance, gage d’une pérennisation de son métier".