La nouvelle est tombée ce jeudi. Le SunSka festival, initialement prévu du 6 au 8 août est annulé, pour la deuxième année consécutive.
Trop d'incertitudes, trop de moyens supplémentaires pour faire face aux contraintes sanitaires… La crise sanitaire aura, une nouvelle fois, eu raison du SunSka festival. Initialement prévue du 6 au 8 août, l'édition 2021 est annulée.
"Nous ne savons pas"
"Nous ne savons pas si nous aurons le droit de vous accueillir debout, avec un accès au bar et à la restauration;
Nous ne savons pas quel dispositif sanitaire nous devrons mettre en place.
Nous ne savons pas quelles aides, on voudra bien nous accorder pour financer tous ces dispositifs et coûts supplémentaires", écrit l'équipe du festival, pour justifier cette décision.
Aucun billet n'avait été mis en vente, mais les billets 2020 devaient servir de pass pour l'édition 2021. Les festivaliers désireux de se faire rembourser doivent se rendre sur ce lien avant le 15 juin.
Une formule "light" pendant tout l'été
Interrogé en février sur les perspectives de l'été, Fred Lachaize, directeur du festival, expliquait rester très prudent sur la programmation de l'édition à venir, se préparant à des jauges dégradées et à travailler avec des artistes domiciliés en France, afin de parer à d'éventuelles fermetures de frontières.
Mais ces précautions n'auront pas suffi. Comme l'an dernier, lors de la première annulation du festival, SunSka va opter pour une formule différente. Chaque jeudi, le domaine de Nodris à Vertheuil accueillera des concerts avec des places militées.
En parallèle, des concerts seront organisés sur les plages atlantiques, "avec une programmation labellisée SunSka".
"Trop flou et trop risqué"
Ce jeudi, la ministre de la culture Roselyne Bachelot a annoncé dans quelles conditions pourront se tenir les festivals cet été : "4m2 par festivalier", "dans une limite qui sera définie par le préfet en fonction des circonstances locales" a-t-elle précisé. "Si on parle d'un terrain de 4.000 m2
pour 1.000 personnes, ça peut s'envisager, il y a des espaces suffisamment vastes pour ne pas se coller les uns aux autres. Mais si on parle d'un carré de 4m2 par personne, c'est ingérable. Personne n'a envie de vivre une expérience pareille", a aussitôt réagi auprès l'AFP Aurélie Hannedouche, responsable du Syndicat des
musiques actuelles (Sma).
De même, le plafond de jauge et le protocole seront définis par des arrêtés préfectoraux. Alors que les premiers festivals de l'été sont prévus dans quelques semaines, ces arrêtés pourraient tout changer à la dernière minute. Et risquent d'entraîner des annulations supplémentaires. "Si le préfet nous répond dix jours avant une manifestation, ce sera trop tard, objecte Aurélie Hannedouche. Nous avons 40-50 de nos adhérents qui veulent organiser un événement en juillet-août, si ils n'ont pas de réponse d'ici le 15 mai, ils vont annuler, c'est trop flou et trop risqué"