Les professeurs de Yoga Girondins ont attaqué l'arrêté préfectoral de fermeture de leurs établissements. En vain, le tribunal rejette la requête pour un défaut d'urgence.
C'est non. La justice administrative ne va pas dans le sens des professeurs de yoga qui voulaient reprendre les cours. En Gironde, ils contestaient l'arrêt de leur activité par la fermeture de leurs salles pour cause de Covid-19 et diffusion du virus. Depuis le 26 septembre, l'arrêté préfectoral pris alors que le département était en zone rouge interdisait aux professionnels auto entrepreneurs d'accéder aux salles privées où ils accueillent leurs pratiquants.
Le tribunal rejette la requête pour un défaut d'urgence. Le juge estime que les requérants n'apportent pas la preuve de leurs préjudices financiers. Les professeurs de yoga demandaient l'autorisation de reprendre rapidement leurs cours.
"C'est une période où l'on reçoit beaucoup d'abonnements donc fermer en septembre ça nous prive de certains abonnements pour l'année, ça a des conséquences très lourdes pour notre pratique toute l'année. " déplore Audrey Laparre, professeur à Guna-Mestras.
Faire la preuve que le virus ne circule pas dans les salles
Le tribunal administratif justifie sa décision " Les requérants n'établissent pas que la pandémie n'est pas le résultat de la pratique du yoga. " Autrement dit, ils n'apportent pas la preuve que le virus ne se répand pas chez eux.Pourtant, la professeure soutient que l'on peut pratiquer sans risque. "Notre discipline, le yoga, peut se pratiquer de manière très douce" affirme cette professionnelle.
Leur défense, par la voix de l'avocat bordelais Florent Verdier a appuyé pour dire le contraire : la preuve n'est pas faite de la diffusion de la pandémie dans ces salles de yoga.
Pour arrondir les angles, le professionnel de l'ARS présent sur place à l'audience en référé ce mercredi matin 7 octobre apporte une sérieuse nuance :
" Je pense que l'on peut contruire rapidement des protocoles un peu plus stricts, plus spécifiques suivant les activités. Il faudra distinguer les activités du yoga et de la méditation d'autres acitvités physiques et sportives, ce n'est pas la même chose. " affirme le Professeur Patrick Dehail, conseiller médical du directeur général de l'ARS.
Les professionnels attendent avec impatience les prochaines décisions de la préfète Faibenne Buccio d'ici normalement vendredi. Elle doit déterminer le cap pour les semaines à venir.