Bordeaux, qui a regretté jeudi 15 février la nouvelle interdiction de déplacement dont font l'objet ses supporters à l'occasion du match à Marseille dimanche, a demandé à ces derniers de ne pas se rendre au stade Vélodrome pour des raisons disciplinaires et de sécurité.
Dans un communiqué, le club girondin "demeure convaincu que des tribunes visiteurs vides ne sont pas une solution, que ce soit en termes de spectacle, comme de sécurité. Nos supporters nous manqueront et l'équipe aura à coeur de se surpasser pour eux malgré leur absence"."En dépit de notre déception, nous appelons nos supporters à ne pas effectuer le déplacement afin de ne pas s'exposer à des risques de sanctions supplémentaires mais aussi et surtout afin de garantir leur sécurité", poursuit le texte.
Mercredi, les Ultramarines, principal groupe de supporters de Bordeaux, ont annoncé leur intention de se rendre à Marseille soutenir leur équipe malgré un arrêté ministériel interdisant leur présence au Vélodrome.
Selon ce groupe qui a "choisi le camp de la désobéissance civile", "les interdictions de déplacements n'ont pas de sens. Ce sont des mesures arbitraires, discriminatoires et liberticides. (...) La mort des groupes Ultras en France, c'est la mort des stades".
Les autorités "considèrent donc que nous sommes dangereux. Nous considérons a contrario que ce sont eux qui mettent nos vies en danger. Les enjeux sont aussi humains et financiers: il est trop tard pour annuler. Notre déplacement à Marseille est maintenu", avait tweeté le groupe de supporters dont certains membres avaient été interpellés à Strasbourg le 3 février pour avoir déjà bravé une interdiction de déplacement.
Ils considèrent donc que nous sommes dangereux.
— Ultramarines 1987 (@ub87officiel) 14 février 2018
Nous considérons à contrario que ce sont eux qui mettent nos vies en danger.
Les enjeux sont aussi humains et financiers: il est trop tard pour annuler.
Notre déplacement à Marseille est maintenu. pic.twitter.com/kPSU9jyEkG