Girondins de Bordeaux : les Ultramarines ressortent les banderoles sur les monuments de Bordeaux

Les Ultramarines ont affiché une nouvelle fois ce matin leur désaccord avec la reprise du club des Girondins de Bordeaux par un repreneur américain, en déployant des banderoles  sur les monuments de la ville. 

Après la rocade, les monuments de Bordeaux ! Ce vendredi matin, les Bordelais ont pu découvrir de nouvelles banderoles, affichées sur le Palais de Justice, la mairie, le pont de Pierre,  la cathédrale Saint André… et de nombreux monuments de la ville. Toutes affichaient un message identique : "FCGB : un monument en danger".
 

Il y a une semaine, c'est sur la rocade que les Ultramarines partageaient leur inquiétude face au rachat des Girondins par un fond d'investissement américain, en déployant des banderoles géantes sur les ponts de la rocade bordelaise.

Pour ces supporters de la première heure, le GAPC, et la personne de Joseh Dagrosa, futurs propriétaires du club, sont mêles à des soupçons "d'argent sale".

"Nous  appelons d'ores et déjà Nicolas de Tavernost (président du directoire de M6 encore propriétaire du club), et (le maire de Bordeaux) Alain Juppé à ne pas laisser le club devenir le jouet de brigands internationaux", écrivaient déjà les Ultramarines dans un communiqué le 30 août.


Pour Laurent Perpigna, porte-parole des Ultras, le projet des repreneurs du FCGB "n'est pas viable," et est "une mise en danger" du club. Écoutez-le ci-dessous : 
 


Loyers garantis


Le maire de Bordeaux Alain Juppé  a rencontré Joseph Dagrosa ce jeudi. Une entrevue qui , selon ce dernier, s'est révélée "constructive". Difficile de connaître la teneur exacte de la rencontre. L'inquiétude sur le montage financier permettant à DaGrosa de racheter à crédit et avec un fort taux d'intérêt le club demeure, même s'il semblerait qu'Alain Juppé ait obtenu la garantie du paiement des loyers annuels du club pendant vingt-sept ans.
 

Exonération fiscale ?


Pour Mathieu Rouveyre, élu de l'opposition au conseil municipal de Bordeaux, le montage financier choisi par DaGrosa, lui permettra surtout d'échapper aux impôts. "L’entreprise qui achètera le Club, « La Dynamie SA », est bien française mais elle se trouve être la filiale d’une holding, « FC Bordeaux Holdings » quant à elle domiciliée au Luxembourg", dénonce l'élu sur son site.
 

Acheter un club de foot français pour abriter une partie de ses activités dans un paradis fiscal ne démontre pas non plus un très grand respect pour le pays dans lequel il vient investir.

 

 Joint au téléphone, l'élu bordelais précise s'inquiéter à la fois "en tant qu'élu soucieux de défendre les intérêts financiers de ma ville, et en tant que supporter". 

"Sur le papier on est rassuré, on a l'impression que les garanties sont solides, mais les documents montrent bien qu'en face on a affaire à des filous !", ajoute Matthieu Rouveyre. L'aquisition à crédit reste le plus gros motif d'inquitéude. "Qu'est ce qui va se passer si ça ne se passe pas bien? Le club va changer de propriétaires, on ne sait pas dans quelles mains il finira. 

Joseph DaGrosa a déja fait part de son intention de garder le club cinq ans environ."On se demande par quel coup de baguette magique le club deviendra bénéficiaire en si peu de temps, avec seulement 80 millions d'investissement", ajoute Matthieu Rouveyre.

Les élus de Bordeaux métropole devront  voter le 28 septembre et s'exprimer sur les garanties apportées par le repreneur. 
 
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