L'ancien directeur sportif du club, Eduardo Macia, avait été licencié pour faute grave en juillet 2020 par l'ancienne direction américaine. Les Girondins de Bordeaux, qui ont été condamnés en première instance aux prud'hommes à lui verser 1,9 million d'euros, ont annoncé faire appel de la décision.
Près de 2 millions d'euros. C'est cette somme que les Girondins de Bordeaux ont été condamnés à verser à leur ancien directeur sportif Eduardo Macia. Ce dernier avait été licencié pour faute grave fin juillet 2020.
Le jugement, daté du 16 septembre et révélé mardi par le quotidien L'Équipe, a été confirmé par un proche du club à l'AFP.
Des méthodes de travail contestées
Recruté par le fonds d'investissement américain GACP en avril 2019 pour devenir directeur sportif des Girondins, Macia avait été licencié quinze mois plus tard par l'ancien président Frédéric Longuépée pour "de nombreux dysfonctionnements au sein de la direction du football".
Il était reproché au dirigeant espagnol, passé auparavant par Valence, l'Olympiakos, la Fiorentina, le Betis Séville ou Leicester, ses méthodes de travail et d'avoir notamment négocié avec des agents non licenciés le transfert d'un jeune latéral algérien, Naoufel Khacef, apparu seulement en équipe réserve avant la pandémie de Covid-19.
Pas de faute grave reconnue
Une plainte avait été déposée contre lui en juin 2020 par l'agent Mehdi Aït-Ahmed, qui gérait les droits de Khacef, pour "exercice illégal de la profession d'agent sportif" et "escroquerie en bande organisée", mais elle avait été classée sans suite par le parquet de Bordeaux quelques mois plus tard.
Le conseil des prud'hommes de Bordeaux n'a pas reconnu de faute grave à l'encontre de Macia, récemment embauché par le club italien de La Spezia, et a donc condamné les Girondins à lui verser près de deux millions d'euros.
Les Girondins font appel
Dans la foulée, les dirigeants bordelais ont fait appel de cette décision, qui est partiellement suspensive. "On parle de 600.000 euros exécutoires, sans impact sur les comptes du club cette saison", a indiqué un proche du dossier qui indique que "l'affaire sera rejugée dans un an en appel par une chambre prud'homale avec des juges professionnels".