A Bordeaux, Périgueux, Pau ou encore Bayonne, les grévistes se sont donnés rendez-vous ce 18 octobre dans la rue, répondant à l'appel des syndicats CGT, Force ouvrière, FSU et Solidaires. Une manifestation pour une hausse globale des salaires. Dans la matinée, ce sont les lycéens qui ont enclenché les premières protestations.
Après les raffineries qui sont déjà bloquées depuis la fin du mois de septembre c'est l'ensemble des salariés du privé comme du public qui a été appelé ce mardi à se mobiliser pour demander une hausse de salaires.
"Que nos salaires nous permettent de vivre"
Le départ était donné à midi à Bordeaux. Parmi milliers de personnes présentes, - 7 000 selon l'intersyndicale - de personnes présentes, des salariés des secteurs de l'industrie chimique, de la santé, des transports ou encore de l'énergie, avec un seul mot d'ordre : une hausse des salaires. "On a deux revendications, assure Stéphane Obé, secrétaire départemental de la CGT 33. Un Smic à 2 000 euros, avec un minium d'augmentation qui suit l'inflation. Nous voulons que nos salaires nous permettent de vivre", résume le syndicaliste.
Dans les rues de Pau, environ un millier de manifestants se sont rassemblés dès 10 h 30. "On veut des augmentations de salaires pour tous : les hospitaliers, les transports,... On en a tous besoin", rapport Bénédicte Scheffer, interrogée dans le cortège palois par nos équipes de France 3 Pau sud Aquitaine. Agent hospitalier, elle se dit mobilisée contre les "surprofits" . "Je suis du monde rural, je fais plusieurs kilomètres pour aller au travail ou aller chercher mes enfants... Et ça me coûte de plus en plus cher! "
"Tout explose, abonde Geneviève Berthomier, compagne d'Emmaüs. On nous pompe un max sur les produits de base comme la nourriture et ça continue", déplore-t-elle.
Ce qui serait bien c'est que Macron nous écoute et entende nos demandes. Mais ça c'est compliqué pour lui !
Geneviève, manifestante à Pauà France 3 Pau Sud Aquitaine
A Bayonne, trois manifestations et 2 00 manifestants
A Bayonne, trois manifestations distinctes étaient organisées. L'une pour les lycées professionnels a réuni 200 personnes, la deuxième pour les cliniques privées a rassemblé 400 manifestants. Un troisième cortège, rassemblant les participants à la mobilisation interprofessionnelle a réuni 1 400 marcheurs.
A Périgueux, les manifestants étaient environ 500 à battre le pavé ce mardi.
Lycées bloqués
L'opposition à la réforme des lycées pressionnels a aussi entraîné des mobilisations partout en France. Pour autant, à Bordeaux, c'est devant des établissements d'enseignement général que les lycéens se sont donnés rendez-vous pour des blocages, notamment devant le lycée Montesquieu. Une initiative prise par une dizaine d'élèves, qui avaient préparé des revendications diverses : gratuité totale de l'éducation, arrêt immédiat de Parcoursup, où encore un plan massif d'aide au lycée.
Des affrontements entre les bloqueurs et des groupes d'élèves ont été constatés dans la matinée, avec notamment des jets d'œufs sur les bloqueurs.
Le blocage a été levé en fin de matinée et les cours doivent reprendre normalement cet après-midi. D'autres blocages étaient également organisés au lycée Camille Jullian à Bordeaux.