Les salariés de TBM n'ont pas obtenu gain de cause auprès de la direction du groupe. Une nouvelle mobilisation est prévue du 16 au 18 décembre pour obtenir une hausse des salaires. Elle pourrait être encore plus suivie que celle du jeudi 8 décembre, selon les syndicats.
Les négociations se sont soldées par un échec. En grève jeudi 8 décembre, les agents du réseau Transports Bordeaux Métropole (TBM) réclamaient une hausse des salaires égale à l'inflation, à 6%. La direction a refusé jeudi d'aller jusque-là, proposant à la place une prime de 350 euros bruts - versée au prorata du temps de présence - et 4% de hausse salariale.
La grève, suivie jeudi par environ 80% des salariés, se poursuit donc. "Je ne m'attendais pas à une telle mobilisation", glisse Mathieu Obry, secrétaire général du syndicat CGT chez TBM, à l'origine du mouvement.
Le réseau est encore perturbé ce vendredi 9 décembre, le détail est à retrouver sur le site de TBM. Des perturbations sont aussi à prévoir demain samedi 10 décembre, mais le service sera moins dégradé que jeudi.
"Il y aura sûrement aussi quelques perturbations dans la semaine. Des salariés vont sûrement faire des grèves de 59 minutes. Car on peut faire la journée entière, la demi-journée ou moins d’une heure de grève", explique Jean-Christophe Colombo, responsable CFDT.
Vers une forte mobilisation la semaine prochaine
Le mouvement est reconduit les 16, 17 et 18 décembre. Selon les syndicats, la mobilisation devrait s'accentuer. "On s'attend à la même mobilisation que jeudi, voire plus. Des services qui ne s'étaient pas mobilisés comme l'assistance et la prévention ont commencé à se déclarer", affirme Jean-Christophe Colombo. Les syndicats espèrent ainsi rouvrir le dialogue social, alors même que le 8 décembre marquait la fin officielle des négociations annuelles.
"Je ne désespère pas qu’ils nous convoquent et nous demandent de revenir à la table des négociations", confie Mathieu Obry.
"Rien n’est interdit, renchérit Jean-Christophe Colombo. Ils ont fermé la porte mais on a le pied dedans. Ca fait des années qu'il n'y avait pas eu une mobilisation aussi forte."
Appel à manifester le 16 décembre
De son côté, TBM n'envisage pas, pour l'heure, de plier. Son directeur général Pierrick Poirrier indique avoir invité les organisations syndicales à réfléchir à la proposition faite lors des dernières négociations. "Je n'ai pas perdu l'espoir qu'on puisse se mettre d'accord. Nous les revoyons lundi", pose-t-il. Difficile pour l'entreprise d'anticiper l'état du trafic lors du week-end prochain : "Les grévistes se déclarent 48h avant, ce qui permet d’informer les usagers 24h avant. Mais notre objectif est d'éviter que la mobilisation ait lieu."