Ils risquaient jusqu'à 18 mois de prison : Christophe Garcia et Alexandre Truche, membres de la CGT Gironde et salariés d'Enedis ont été relaxés par le tribunal correctionnel de Bordeaux ce mardi 9 janvier.
Le tribunal a estimé que "leur participation à ces coupures ne peut être prouvée". Les juges n'auront pas suivi les réquisitions du parquet qui réclamait 18 mois de prison avec sursis pour les deux salariés du secteur de l'énergie, soupçonnés d'avoir privé 22 000 foyers d'électricité et l'hôpital Saint-André de Bordeaux.
Quant à l'occupation de locaux d'Enedis durant ce mouvement contre la réforme des retraites, "cela entre dans le cadre du droit de manifester, aucune dégradation n'ayant été commise".
Leur procès s'était tenu le 21 novembre 2023. Plus de trois cents militants de la CGT étaient venus manifester leur soutien. Le médiatique secrétaire général du parti communiste Fabien Roussel avait également fait le déplacement devant le palis de justice de Bordeaux pour demander leur relaxe.
De nombreux lieux symboliques concernés
Le Grand Théâtre de Bordeaux, l'aéroport de Bordeaux-Mérignac, et même le Tribunal de Grande Instance, les coupures de courant provoquées par des opposants à la réforme des retraites lors des manifestants en mars et en avril avaient touché de nombreux lieux symboliques.
Les deux militants de la CGT, soupçonnés d'en être à l'origine, comparaissaient pour dégradation de bien d'autrui et mise en danger d'autrui. En effet, l'hôpital Saint-André à Bordeaux avait, lui aussi, été impacté par les coupures. Le groupe électrogène censé s'activer en cas de problème avait mis du temps minutes à prendre le relais, ce qui avait mis "la vie d'une vingtaine de patients en danger", selon la direction de l'établissement de santé.