Le parquet de Bordeaux communique ce samedi matin sur le placement en détention provisoire d'un homme présenté devant un juge d’instruction vendredi 31 mars, deux autres personnes sont sous contrôle judiciaire. Les trois hommes seraient impliqués dans l’incendie spectaculaire de la porte de la mairie de Bordeaux qui s’est déclaré le 23 mars, en marge de la manifestation contre la réforme des retraites.
Les trois hommes présentés devant un juge d’instruction, ce vendredi 31 mars, auraient été confondus par les caméras de surveillance et par des témoins. Ils sont suspectés d’avoir participé à l’incendie de la porte de Bordeaux.
Déjà connus de la justice
Ces trois hommes sont âgés de 18 à 37 ans et habitent à Bordeaux où les communes voisines. Deux des trois prévenus possédaient déjà un casier judiciaire. L’un compte d’ailleurs déjà "21 condamnations, dont deux pour dégradation d’un objet d’utilité publique par moyen dangereux, outre un antécédent récent pour des faits de dégradation par moyen dangereux de la mairie de Tours en janvier dernier. Il a été mis en examen des deux chefs visés " selon le communiqué de la Procureur de la République de Bordeaux, Frédérique Porterie.
À savoir chefs de dégradation de bien public par substance incendiaire en réunion et participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens lors de manifestation sur la voie publique.
C'est le plus âgé des trois, et il a été placé en détention provisoire.
Le second a un casier judiciaire qui relève six condamnations pour vols et délits routiers. Il a été mis en examen du seul chef de participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens lors de manifestation sur la voie publique.
Il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de paraître sur Bordeaux, interdiction de manifester sur Bordeaux entre autre.
Enfin, le troisième homme est plus jeune, 18 ans. Il est domicilié dans un centre d’insertion à Bordeaux.
Il a été mis en examen du seul chef de participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens lors de manifestation sur la voie publique. Il a été placé sous contrôle judiciaire avec notamment interdiction de paraître sur Bordeaux, interdiction de manifester en Gironde.
"Le parquet entend relever appel de ces deux dernières décisions." précise le communiqué de Frédérique Porterie.
Le préjudice de cet incendie de la porte d'entrée magistrale a été estimé pour l’heure à près de 3 millions d’euros par la Mairie selon le parquet.