Incendie de la mairie de Bordeaux : un homme condamné à un mois de prison avec sursis, deux autres relaxés

Après l’incendie de la mairie de Bordeaux, un homme a été condamné à un mois de prison avec sursis. Deux ont été relaxés, et trois autres doivent encore être jugés en comparution immédiate ce lundi.

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Ce n'était pas le procès des incendiaires de la porte de la mairie de Bordeaux, mais celui de trois hommes d'une vingtaine qui ont été arrêtés lors du coup de filet qui a suivi une heure après. 

Un seul homme a finalement été condamné à un mois de prison avec sursis pour port d’arme de catégorie B, et deux sont sortis libres du tribunal judiciaire. 

Contre Jeferson E. R., le procureur demandait 80 heures de travaux d’intérêt général (quatre mois de prison avec sursis en cas de non-exécution de la peine), et l’interdiction de participer à toute manifestation à Bordeaux pendant un an. Déjà connu de la justice, ce sans domicile fixe de 20 ans originaire de Colombie était soupçonné d’avoir poussé des poubelles en feu devant la porte de l’hôtel de ville, et d’être en possession d’une matraque télescopique. Arrêté et placé en détention provisoire jeudi, il n’écope finalement que d’un mois de prison avec sursis pour attroupement avec visage dissimulé et port d’arme prohibé.

Six autres personnes en attente de jugement, dont trois ce lundi

Quentin M. et Amaury B. sont eux ressortis libres du tribunal judiciaire. Le premier, également sans domicile fixe, a été arrêté avec un tube de PVC taillé en pointe. Le second, étudiant en arts plastiques et intérimaire, avec une chaîne de vélo et un  cadenas attachés à son pantalon. Ils se sont retrouvés à la barre pour "participation avec arme à un attroupement par une personne dissimulant son visage".
Sans preuve de leur responsabilité dans l’incendie, le tribunal a décidé de les relaxer.

"C'est une montagne qui a accouché d'une souris. On pensait qu'on tenait des incendiaires, finalement ça n'a pas été le cas. " souligne Maître Myriam Guendez, avocate de l'un des prévenus.

Il faut souligner que ce sont aussi les enquêteurs de la PJ (... ) Ils ont gardé la tête froide, ils ont visionné les vidéos et ils ont pu constater que mon client et les autres prévenus.

Maître Myriam Guendez - avocate de l'un des prévenus

France 3 Aquitaine

Parmi les neuf personnes déférées par le parquet suite aux débordements, six comparaissent ce lundi. Les trois premiers prévenus, arrêtés simultanément, ont été jugés au cours d’une seule et même audience. Trois autres comparaissent encore ce lundi, séparément. Enfin, trois autres personnes ont fait l’objet d’une convocation en justice, avec réquisition de placement sous contrôle judiciaire. Elles seront jugées le 23 mai ou le 15 septembre 2023 .

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