Depuis le 6 août, l'équipe australienne de paracyclisme s'entraîne sur le vélodrome de Bordeaux-Lac. Un dernier stage de préparation à quelques jours du début des Jeux Paralympiques. Le public a pu assister à l'une de leurs sessions.
Le bruit du décompte rythme la séance. Un dernier "bip" et les vélos fusent à travers le vélodrome de Bordeaux Lac. Depuis le 6 août, il accueille de nouveaux pensionnaires : l'équipe australienne de paracyclisme, délocalisée dans la capitale girondine pour préparer les Jeux Paralympiques de Paris. Ils débuteront d'ici une quinzaine de jours.
Ce jour-là, comme depuis quelques semaines, la session est intense. En cyclisme sur piste, le diable se cache dans les détails : "On essaie de régler des petits éléments à quelques jours de l'échéance, faire les choses bien pour être fins prêts le jour J", explique Luke Zaccaria, l'un des cyclistes présents à Bordeaux.
Entraînement intensif
Au programme ce matin, plusieurs accélérations, des tentatives de départs, et un tas d'autres gammes, répétées jusqu'à obtenir le résultat escompté le 29 août prochain, sur la piste de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Au fil des tours de piste, la concentration égale le rêve de breloque olympique : "Évidemment qu'on pense à ce qu'il va se passer ces prochaines semaines, confie un autre athlète, Kane Perris. Mais il faut rester attentif, concentré à chaque séance."
Treize cyclistes s'entraînent ici au Stadium. Tous, avec des objectifs différents : contre-la-montre, poursuite individuelle, sprint par équipes... Et autant de préparations bien précises, comme le rappelle l'entraîneur de l'équipe Shane Perkis : "Parfois, il faut avoir un plan de course très précis, qu'on établit ensemble, et puis parfois, il faut juste aller le plus vite possible."
"On ne pourrait pas les suivre"
Aux premières loges de cet entraînement, quelques spectateurs, cyclistes pour la plupart et invités par le club, pour venir soutenir les para-athlètes. Une véritable expérience pour cet homme, venu avec ses enfants assister à l'entraînement : "ça permet de leur faire découvrir la discipline et puis nous de venir voir comment ça se passe pour des professionnels."
À côté, un autre spectateur suit avec attention les tours de piste qui s'enchaînent : "C'est fou, on ne pourrait vraiment pas les suivre."
Valide ou non valide, on est les mêmes passionnés. C'est une chance d'être là.
Un spectateur
La tribune du vélodrome est seulement clairsemée. Mais le soutien est déjà précieux pour ces paracyclistes. "À chaque fois qu'il y a du public, ça nous porte, ça nous pousse à courir plus vite aussi", sourit Luke Zaccaria. Lui et les autres espèrent désormais que l'engouement des Jeux Olympiques se traduise également pour les Paralympiques, qui se dérouleront du 28 août au 8 septembre.