Le berger girondin Dominique Massoubre est condamné par la Cour d'appel de Bordeaux pour mauvais traitement sur ses animaux laissés en liberté à la ferme conservatoire de Leyssart.
Ses 6000 ovins lui sont retirés.
Une partie de son troupeau de races rustiques pourrait finir à l'abattoir.
Il avait pour habitude de laisser ses troupeaux en liberté dans une démarche d'écopastoralisme à la ferme conservatoire de Leyssart.
Mais les plaintes du voisinage pour dégradations et divagations d'animaux, des soupçons de maltraitance sur ses animaux d'élevage ainsi qu'un contrôle de la direction départementale de la protection des populations ont finalement conduit le berger à plusieurs reprises devant la justice.
6 mois de prison ferme
Dominique Massoubre (berger depuis 32 ans) est condamné jeudi 4 avril par la Cour d'Appel de Bordeaux pour mauvais traitement sur ses animaux.
Il écope d'une peine d'emprisonnement de six mois ferme, de 3000 euros d'amende et d'une interdiction d'exercer.
Le berger admet bien les divagations de son cheptel et quelques dégradations.
Mais il rejette la condamnation pour maltraitance :
J'ai toujours fait l'objet de critiques des gens qui ne comprenaient pas ce que je faisais (...) Je n'ai pas l'impression que je maltraite mes ovins, j'ai plutôt l'impression que je fais tout pour eux
Son avocate Me Justien Normand, jointe par téléphone, se dit surprise par la sévérité de la condamnation de la Cour d'appel :
"6 mois de prison je n'ai jamais vu ça"
Son troupeau confisqué
La justice lui confisque également son troupeau de 6000 bêtes.
La Cour ordonne le placement de la moitié des ovins à la Fondation Brigitte Bardot.
La seconde moitié du troupeau devrait finir à terme à l'abattoir.
Le berger explique vivre de la vente de reproducteurs issus de son élevage de races rustiques : chèvres des pyrénées, moutons landais ou brebis rouges du Roussillon.
Dominique Massoubre se déclare effondré à l'idée de voir son troupeau lui être prochainement enlevé.
Le berger espère que son avocate pourra se pourvoir en cassation.
Regardez le reportage de Jean Claude Lacoste et Sylvie Tusc Mounet