Keenat, entreprise solidaire d’utilité sociale engagée pour l’environnement, est devenue en trois ans la référence dans le lancement de solutions dans le traitement des déchets. L’activité de cette entreprise bordelaise de l’économie circulaire double chaque année.
Keenat compte plus d’un millier de clients en France, dont le quart des entreprises du CAC 40 et des collectivités territoriales pour la collecte et le recyclage de mégots, de chewing-gums, de masques à usage unique et équipements de protection individuel.
Une levée de fonds de 3,5 millions d’euros
La start-up compte sur cette levée de fonds pour renforcer son positionnement en France avec 2.000 villes et entreprises partenaires d’ici fin 2023. Cela représente plus de 70 emplois et plus de 20.000 heures d’emplois générées via les structures de l’insertion et du handicap.
Keenat va entrer dans un nouveau cycle d’hyper croissance et nous resterons toujours focus sur notre ADN : l’impact. Entreprise à mission faisant converger économie circulaire et ESS, nous allons consolider nos solutions écomégot, r’mask, freegum en France et à l’international. Afin de poursuivre nos innovations, nous développons déjà de nouvelles solutions. Notre objectif : créer toujours plus d’emplois.
Erwin Faurecofondateur, président de Keenat
Quelles sont les actions très concrètes que vous menez ?
Keenat propose des actions de sensibilisation sur-mesure : stands de sensibilisation, sensibilisation digitale, sensibilisation événementielle, actions de ramassage,...
Notre ambition est de systématiser les écogestes pour impulser des changements de comportement et impliquer les citoyens, sous l’angle d’une dimension participative, dans la création d’espaces de vie “zéro déchet”.
La collecte est opérée localement par des entreprises de l'insertion sur tout le territoire avec plus de 50 partenaires. Pour le recyclage nous transformons les mégots en matière plastique (solution brevetée), en France près de Bordeaux.
Que deviennent les déchets collectés ?
Recyclage en matière plastique : la matière plastique obtenue est utilisée pour fabriquer des plaques de sensibilisation, pour revenir à notre pilier principal, le changement des comportements. De plus, nous ne souhaitons pas créer des objets (bancs, chaises, doudounes...) dont nous ne sommes pas certains de la fin de vie, du lieu où finiront ces déchets. Le risque serait de déplacer une pollution
Valorisation énergétique : Nous valorisons localement une partie de nos mégots en CSS - Combustible solide de substitution. Ce qui permet de ne pas transporter les déchets des 4 coins de la France ou de l'Europe en un endroit, mais aussi cela permet de substituer l'utilisation de nos déchets aux énergies fossiles (utilisées pour faire monter les fours en température).
Votre mission principale, n’est-elle pas d’inciter les pollueurs du quotidien à changer de comportement ?
Si par pollueurs on entend les fumeurs, alors oui. Les actions de sensibilisation sont conçues pour être adaptées au plus grand nombre d'usagers. Le message le plus important est de changer les comportements et d'amener les fumeurs à ne pas jeter leur mégot au sol, et de les informer qu'il existe des solutions pérennes pour transformer leurs mégots en énergie ou en matière sur le territoire.
>>> Quelques chiffres :
- 7,7 milliards de mégots jetés dans l‘espace public chaque année en France
- Plus de 100 tonnes de mégots collectés
- Des milliards de litres d’eau non pollués
- 1 mégot est responsable de 16% des départs d’incendie