Le ministre de la Santé François Braun à la rencontre de soignants des hôpitaux de Bordeaux

Le ministre de la Santé, François Braun a effectué un déplacement surprise, ce mercredi 25 janvier, à Bordeaux. Il a rencontré le personnel du service de médecine interne de Haut-Lévêque et inauguré une maison de santé à l’hôpital Saint-André.

Après les vœux du président de la République aux soignants, et sa volonté affichée de "refonder le système de santé", François Braun est sur le terrain pour écouter et porter la parole du gouvernement. Voir aussi ce qui marche à l'hôpital.

"Il y a des difficultés et il y a des services qui fonctionnent très bien. C'est bien de voir les recettes. A chaque déplacement, des idées ressortent, des solutions apparaissent" a déclaré le ministre de la Santé ce mercredi 25 janvier devant le service de médecine interne de l'hôpital Haut-Lévêque à Pessac.

"On a beaucoup parlé des urgences et de la réanimation pendant la crise du Covid, mais les services de médecine interne ont aussi beaucoup été au front et ont pris en charge de nombreux patients aussi" a salué François Braun qui visité rapidement le service et a discuté avec quelques soignants.

Au début des échanges, où la presse a été conviée, une infirmière a notamment plaidé pour une augmentation des personnels de nuit. 

On est souvent les oubliés et il y a des souffrances, pas dans ce service mais en général.

Une infirmière de nuit

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Le ministre a dit vouloir agir sur ce sujet et "améliorer la qualité de vie au travail". Autre point évoqué : la difficulté pour le personnel de se loger à Bordeaux où les loyers sont de plus en plus chers. "Il faut que l'on travaille sur le bâti disponible –au sein du CHU- pour créer des logements pour des soignants".

Enorme attente des personnels 

Après la rencontre, le ministre est revenu sur les projets de "refondation de la santé" à l'hôpital.

"Nous souhaitons revenir à l'échelle de services. Concentrer les soignants sur ce qu'ils savent faire : le soin, avoir des aides pour les tâches administratives et logistiques. Cela commence à se déployer ici. Bordeaux est en avance sur la charge en soins par service. On pourra ensuite définir les effectifs nécessaires", a ajouté le ministre.

Dans le contexte difficile actuel de la santé en France, le professeur Jean-François Viallard, chef du service de médecine interne, a indiqué qu'il n'y avait pas eu de fermeture de lits dans son service. "C'est rare, mais il y a des lits fermés dans certains services à cause du manque du personnel de nuit par exemple. Il faut aussi moins de lourdeur administrative" selon le médecin.

Globalement, il y a une énorme attente des personnels par rapport aux mesures annoncées par le président. Et si il n'y a pas de décisions fortes, il peut y avoir des risques d'explosion.

Professeur Jean-François Viallard, service de médecin interne à Haut-Lévêque

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Le ministre de la Santé n'a pas fait d'annonce particulière sur le sujet de la réforme des retraites. Quelques agents des syndicats Sud et Cgt santé ont tenu à s'exprimer à l'occasion de ce déplacement ministériel. Ils ont brandi deux banderoles près de l'hôpital St-André, "non à la fermeture des urgences (ndlr : de St-André)" et "on travaille pour des humains, on veut des moyens" a constaté notre équipe. 

Maison de santé 

Le ministre a ensuite poursuivi son déplacement à l'hôpital St-André, dans le centre de Bordeaux pour inaugurer une maison de santé coordonnée par le département de médecine générale de l’université de Bordeaux et des médecins généralistes. Elle va proposer des consultations du lundi au samedi.

Ce projet porté depuis 2018 est parti d’une réflexion sur la prise en charge des urgences, l’avenir de l’hôpital Saint-André et les difficultés d’organisation des soins ambulatoires dans le centre de Bordeaux d'après le CHU.
Renforcer les liens entre la ville et l'hôpital pour fluidifier le parcours de soins, un autre chantier d'ampleur pour le ministre de la Santé.