Le ministre Pap Ndiaye en visite en Gironde ce jeudi, "le drame de Saint-Jean-de-Luz n'était pas prévisible"

En visite dans un collège et une école maternelle de Bordeaux ce jeudi 2 mars, le ministre de l'Education nationale et de la jeunesse était l'invité de France 3 Aquitaine. Pap Ndiaye a parlé de l'importance de la mixité sociale et s'est également exprimé sur le récent assassinat d'une enseignante à Saint-Jean-de-Luz.

Accueil bruyant avec le chahut des enfants au collège du Grand Parc à Bordeaux, qui compte 600 élèves issus du quartier populaire du même nom. Ce n'est pas tous les jours que l'on voit un ministre.

Besoin de mixité

Pap Ndiaye, en déplacement en Gironde ce 2 mars, avait un message : l'école a besoin de mixité scolaire et sociale. "Plus de mixité, c'est la meilleure des trajectoires, même pour les enfants issus de quartier défavorisés. C'est l'objet de ma visite ici à Bordeaux. J'ai également visité l'école maternelle Condorcet  pour réfléchir aux questions de sectorisations et aussi, au passage de l'école au collège, qui est une étape toujours très délicate. Nous avons des propositions que nous mettrons bientôt en place", a-t-il assuré. 

"Par exemple, à partir de la rentrée de septembre 2023, nous mettrons en place une heure d'approfondissement en Français et en mathématiques assurée par les professeurs des écoles avoisinants le collège du Grand Parc  pour améliorer cette transition école/collège, a poursuivi le ministre. Et puis, dans quelques semaines, je dévoilerai des leviers qui permettront aux collectivités locales et aux directions académiques de mettre en place une meilleure mixité sociale et scolaire".

Sécurité et santé à l'école

Le ministre a également été interrogé sur le drame de Saint-Jean-de-Luz, à la veille de la cérémonie d'enterrement de l'enseignante poignardée mortellement par un élève en plein cours. L'école est-elle toujours un sanctuaire ? Y-a-t-il des problèmes de sécurité dans les écoles en France ?

Selon le ministre, "les phénomènes de violence existent dans la société et aussi l'école. De l'aveu et de l'avis même des équipes enseignantes locales, le drame de Saint-Jean-de-Luz n'était pas réellement prévisible.
Nous attendons, de ce point de vue, les conclusions de l'enquête, mais il ne faut pas en tirer de conclusions particulières, ni sur le lycée concerné à Saint-Jean-de-Luz, ni sur les violences générales qui peuvent exister dans les établissements scolaires en France. Nous sommes bien évidement très attentifs à ces questions, mais il est prématuré de tirer des conclusions sur ce drame épouvantable."

En revanche, le ministre pointe la question de la santé mentale des élèves, qui s'est détériorée depuis le confinement et la crise sanitaire. "Nous augmentons le nombre d'infirmiers et de psychologues à l'école. Et  nous avons un programme de formation de détection des difficultés de santé mentale des élèves, en attendant une remise à plat de la santé scolaire qui souffre de difficultés.
J'attends un rapport sur le sujet de trois inspections générales afin de prendre des initiatives avec mon collègue ministre de la santé",
a poursuivi le ministre de l'Education nationale. 

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