Législatives 2022. La NUPES et le RN font trembler la majorité présidentielle en Gironde, dans les Landes, en Dordogne, Lot-et-Garonne et Pyrénées-Atlantiques

Au soir du premier tour des élections législatives, les résultats laissent apparaître la NUPES en force selon les territoires, le RN sur ses terres traditionnelles en progression, et la majorité présidentielle qui parfois résiste, parfois est en difficulté face aux deux autres familles politiques. Revue dans le détail par département.

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Le combat du deuxième tour s'annonce serré en Aquitaine. Et le suspens demeure.

Là où la vague LREM avait largement porté de nouveaux visages à l'Assemblée Nationale, le cru 2022 ne s'annonce pas de même nature. 

Gironde : des duels différents selon les territoires 

En Gironde, les candidats de la Nupes arrivent en tête dans quatre circonscriptions, notamment dans Bordeaux Centre, Bègles, Talence, Villenave et encore le sud Gironde où le mouvement des Gilets Jaunes était très présent. 

Six candidats investis par la majorité présidentielle sont en première position, principalement dans les circonscriptions qui entourent Bordeaux, les villes du sud-ouest de l'agglomération, jusqu'à Arcachon.

Le politologue Jean Petaux y voit "un tassement très net de la coalition de la majorité présidentielle. "

Enfin, le Rassemblement National marque plusieurs territoires, déjà historiquement sensibles au RN. Le Blayais et le Nord Gironde, le Médoc.

Il y aura huit duels Majorité présidentielle/NUPES ou inverse.

Trois duels RN contre Majorité présidentielle et un duel RN/NUPES.

Dordogne : poussée de la NUPES

C'était un département sous observation dimanche soir, et pour cause. Allait-il renouer avec sa tradition de département ancré à gauche ?

S'ils se qualifient pour le second tour, les députés sortants LREM n'arrivent pour autant pas en tête. Les candidats de la NUPES sont en première position dans trois circonscriptions et le RN dans le Bergeracois.

Pascale Martin, NUPES - LFI,  dans la première qui comprend Périgueux est même en tête de trois points. 

Et la Dordogne se distingue aussi par une triangulaire dans le Périgord Vert. 

La Dordogne avait aussi une particularité, celle d'avoir un candidat dissident socialiste dans tous les territoires. Aucun des quatre ne se qualifient pour le second tour.

Lot-et-Garonne : le RN en force 

C'est la particularité de ce département. Le RN est présent au second tour dans les trois circonscriptions, sur ce territoire où le FN, puis le RN a toujours marqué les scrutins. 

La bataille du second tour donne lieu à deux triangulaires. La première et la deuxième circonscription voient s'affronter les candidats du RN, NUPES et Ensemble ! (majorité présidentielle)

La surprise de ce dimanche soir, c'est la défaite du député sortant LREM, Olivier Damaisin qui n'est donc pas qualifié dans sa circonscription de l'est du département. Il annonce voter blanc pour le second tour, lors d'une interview sur notre antenne ce dimanche soir. 

Dans les Landes : un scénario proche de 2017

C'est un remake de 2017 avec deux députés sortant de la majorité présidentielle qui sont en tête et qui se retrouvent à nouveau au second tour face à un candidat de gauche. L'ancienne ministre Modem Geneviève Darrieussecq dans la première circonscription et Lionel Causse dans la deuxième. 

Le socialiste Boris Vallaud dans la troisième, lui qui a été désigné par la NUPES, conforte son implantation sur les terres d'Henri Emmanuelli avec 40 % des voix ce dimanche. Il se dirige confortablement vers un duel face au candidat de la majorité présidentielle. 

Dans les Pyrénées-Atlantiques :  des surprises

Le MoDem confirme ce soir sa position dans ce département clef. Ses députés sortants sont en ballotage, favorable dans la deuxième, cinquième et sixième, légèrement défavorable dans la première. 

Dans la troisième, un duel inédit et unique en Aquitaine. Un combat à gauche avec le socialiste sortant, David Habib, dissident qui sera opposé au candidat de la Nupes. 

Enfin, une page se tourne dans la quatrième circonscription basco-béarnaise puisque Julien Lassalle ne poursuivra pas le travail parlementaire mené par son frère Jean Lassalle depuis vingt ans. 

Particularité aussi,  le mouvement abertzale EH Bai, qui présentait trois candidats, progresse en voix. 

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