Après avoir alerté pendant plusieurs semaines la direction sur une situation jugée préoccupante, quatre syndicats des sapeurs-pompiers de Gironde appelaient à la grève ce samedi 7 août, jusqu'au mardi 10 août. Un mouvement très suivi dans les casernes du département.
Les sapeurs-pompiers de Gironde étaient appelés à faire grève, ce samedi 7 août jusqu'à mardi 10 août, à l'appel des quatre syndicats Unsa, Sud, CFDT et Force Ouvrière, après avoir alerté sur une dégradation de leurs conditions de travail ces dernières semaines.
Soutenus dans leurs revendications par Jean-Luc Gleyze, le président du département de la Gironde, qui leur a adressé un courrier, ils réclament notamment une hausse des effectifs, à la hauteur de l'explosion démographique qu'a connu la métropole bordelaise ces dernières années.
"Aujourd'hui, les missions de secours à personne représentent plus de 80% de l'activité des sapeurs-pompiers, ce qui cristallise les moyens humains et matériels du Sdis. La métropole bordelaise a explosé ces dernières années, mais cette augmentation n'a pas du tout été corrélée avec l'augmentation des effectifs des pompiers dans les casernes" regrette Charles Cosse, représentant de l'intersyndicale.
Avec jusqu'à six heures d'attente pour la prise en charge d'un patient par un centre hospitalier, les pompiers n'ont plus le temps d'assurer leurs autres missions. "Bientôt, nous n'aurons plus personne pour éteindre les feux, car tout le monde sera coincé aux urgences", regrette un sapeur-pompier, qui tient à rester anonyme.
En réponse, la préfecture propose trois solutions, avec l'affectation d'ambulances privées pour les interventions non-urgentes, la mise en place d'un sas de dépose des patients dans les hôpitaux (sous surveillance d'un pompier), et la restructuration des urgences du CHU Pellegrin et de celui de Blaye dans les trois ans à venir. Des avancées saluées par l'intersyndicale, mais jugées encore insuffisantes.
→ regardez le reportage de Thibault Grouhel et Taliane Elobo :