Les postiers dénoncent un "management toxique" et se mettent en grève en Gironde

Des postiers sont en grève à Cadillac, en Gironde ce 9 octobre. Ils protestent contre la mise à pied d'un de leur collègue et une tentative de licenciement "abusive", selon le syndicat Sud. Plus généralement, ils dénoncent un mode de "management toxique".

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L'ambiance est particulièrement tendue chez les postiers de Cadillac, dans l'Entre-deux-mers. La déléguée syndicale jointe ce mercredi matin parle pudiquement d'"une situation très conflictuelle avec le manager de l'équipe". La raison du conflit : une procédure de licenciement d'un postier, initiée par la direction. Les grévistes demandent sa réintégration et dénoncent un licenciement "abusif" selon Maud Hespel de Sud PTT.

"Sur l'équipe de Cadillac, 75 % des titulaires sont en grève", annonce-t-elle. Un chiffre impressionnant car les personnels en CDI ne sont pas nombreux. "On a 7 grévistes sur le secteur de Fargues-Cadillac", précise la syndicaliste.

À la Poste, maintenant, il y a beaucoup d'intérimaires. Dans la plupart des bureaux on se retrouve avec la moitié des titulaires et la moitié de précaires. Ça complique un peu le rapport de force !

Maud Hespel

Syndicat Sud PTT

Mis à pied

Le postier en question fait l'objet d'une mise à pied conservatoire, la date du conseil de discipline est prévue le 19 novembre. 

"Son licenciement est demandé par l'entreprise", précise la syndicaliste. "C'est un agent qui avait déjà entamé une procédure prud'homale pour harcèlement et des heures supplémentaires non payées". Aujourd'hui, Maud Hespel estime que les raisons invoquées pour le licencier sont fallacieuses. Selon elle, "ils l'ont dans le collimateur."
"On lui a reproché de rentrer trop tard de la tournée, de faire des heures supplémentaires non rémunérées. On ne comprend pas. C'est la première fois qu'on a ce genre de sanctions à la poste" commente-t-elle. D'autres reproches sont rapportés dans le communiqué des grévistes, notamment le fait que le postier aurait "rigolé en brief".

"Un management toxique"

"C'est très compliqué en Gironde. Le moral est vraiment très bas au niveau des agents. À Cadillac ce matin, les postières étaient en larmes", ajoute Maud Herpel.

Selon les postiers grévistes, l'action du jour doit aussi servir à  dénoncer " le management toxique qui est à l’œuvre depuis des mois". Ils précisent également que dans un contexte d'élections professionnelles, c'est la troisième tentative de licenciement contre des représentants syndicaux SUD, depuis quelques semaines en Gironde.

Contacté, le service communication de La Poste rappelle que la direction "ne commente pas une procédure interne en cours dans l'attente du conseil de discipline" et précise que seules "trois tournées" n'ont pu être effectuées ce mercredi.

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