Quarante-cinq supporters bordelais, interdits de déplacement par arrêté préfectoral, ont été interpellés ce samedi 3 février après avoir fait leur apparition dans les tribunes de La Meinau à Strasbourg. Les Girondins y affrontaient le Racing en 24e journée de Ligue 1.
Tout s'est déroulé dans le calme. Ce samedi 3, pas moins de 45 supporters des Girondins de Bordeaux ont été interpellés à Strasbourg, pour avoir fait leur apparition dans les tribunes de La Meinau malgré leur interdiction de déplacement par arrêté préfectoral. Le groupe a été évacué lors de la première mi-temps du match qui voyait s'affronter Strasbourg et les Girondins.
"Les interpellations se sont bien passées et certaines gardes à vue sont toujours en cours", a précisé à l'AFP la préfecture du Bas-Rhin en début d'après-midi ce dimanche.
En fin d'après-midi dimanche, 15 des Ultramarines placés en garde à vue avaient été remis en liberté. Les autres devraient également sortir d'ici 21 heures, totalisant leur détention à 24 heures.Tout s'est fait dans le calme et il n'y a pas eu d'échauffourée", a confirmé le secrétaire général du club alsacien Romain Giraud.
"Prouver par a+b l'absurdité de ces interdictions"
En passant outre l'arrêté préfectoral, pris suite à une banderole brûlée face à Troyes en 20e journée de Ligue 1, les ultras bordelais ont expliqué sur leur compte Twitter vouloir "prouver par a+b l'absurdité de ces interdictions totalement irresponsables". Ils ont également affirmé avoir été "éjectés du stade comme des criminels à coups de matraque totalement gratuits", discours différent de celui des forces de l'ordre. En signe de protestation, une petite centaine d'Ultramarines s'était rassemblée dimanche après-midi devant le commissariat de Bordeaux.
Les Ultramarines ont décidé de ne plus respecter ces arrêtés, qui sont une privation des libertés fondamentales des supporters", déclare l'un d'eux.
"On s'inscrit dans le cadre d'une désobéissance civile, les arrêtés étant profondément injustes, l'association prend toutes les dispositions pour les contourner de la manière la plus militante possible, sans pour autant être un créateur d'incident", indique-t-il à l'AFP.
Le 20 janvier dernier, le groupe avait déjà tenté de passer outre une interdiction de déplacement en se rendant à Nantes, pour assister au derby de l'Atlantique à la Beaujoire, sans succès.