Après le blocage des entrées, de la production, la direction parisienne du groupe MBWS est venue, samedi, négocier avec les syndicats et salariés qui ont ensemble convenu d'un accord concernant les conditions de départs de 49 commerciaux et des garanties"pour ceux qui restent".

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Samedi matin, le directeur général de Marie Brizard Wine and Spirit, Jérome Wattinne, et sa DRH, Patricia Cadoux, avaient fait le déplacement à la rencontre des salariés grévistes et des syndicats et sont, ensemble, parvenus à un accord satisfaisant les trois parties:

  • Pour "ceux qui restent", des garanties que les mesures et conditions de licenciement obtenues pour ce Plan de sauvegarde de l'Emploi (PSE) soient appliquées à d'éventuels PSE dans le futur.
  • Un accord sur le montant des indemnités (supérieur au "conventionnel") a été trouvé qui satisfasse les trois parties (direction du groupe, syndicats et salariés)
Mais rien n'est réglé pour autant. 
Une prochaine réunion aura lieu le 31 octobre prochain pour un projet d'accord puis d'autres réunions avant d'être validé par la DIRRECTE.
Selon Claude Aboab, délégué syndical CFDT,  " personne n'a confirmation encore de faire partie ou non des 49 licenciements à part les commerciaux "hors domicile" (vente aux bars et restaurants, NDLR)".
Car ils  devront attendre que la "machine à points" leur donne leur "classement" (âge, ancienneté, secteur supprimé... pour savoir s'ils sont désignés à quitter la maison.
 

Un blocage de l'unité de production à Lormont (33)

La grève se poursuivait comme le blocus, jour et nuit, à l'entrée de l'unité de production lormontaise depuis mardi 22 octobre.
Après trois jours de blocage et un arrêt total de la production, le dialogue avait repris vendredi, avec la direction locale, et les camions avaient pu entrer à nouveau dans l'usine.
Mais il avait abouti vendredi soir sur un status quo, car la direction, localement, n'était pas mandatée pour s'engager sur le sort de ceux qui seront licenciés et sur les éventuels PSE à venir.

D'où l'intervention ce samedi de la direction du groupe pour enrayer la colère des salariés, venus parfois de loin pour faire entendre leur voix : Lyon, Montpellier...

La fin de l'esprit maison Marie Brizard ?

Malheureusement, l'histoire de Marie Brizard ressemble à bien d'autres sur nos territoires. Des savoir-faire, des emplois qui sont happés parfois même momentanément sauvés par l'intervention d'un grand groupe injectant de l'argent pour continuer l'histoire. Et puis, plus tard, le groupe réoriente son activité sur d'autres affaires...

Ainsi, les " Marie Brizard ", l'historique maison bordelaise créée en 1755 à Bordeaux, broient du noir depuis le rachat de l'entreprise par son principal concurrent la COFEPP qui commercialise La Martiniquaise et Bardinet. 

Depuis lors le groupe a perdu de l'argent, mais pas Marie Brizard directement. En bourse, l'action MBWS dégringole et passe en quatre ans de 21 euros à 1,70 euro, ces derniers jours...

Aujourd'hui, après les dernières péripéties, plusieurs propositions de PSE, se basant initialement sur le volontariat (juin 2019, retoquée par la DIRRECTE), puis non.. l'ambiance est morose parmi les salariés?
Qu'ils soient ou non concernés par le PSE, ils pensent attendent le prochain tour...

Selon Claude Aboab, salarié depuis 30 ans (William peters et MBWS) :

Pour les salariés, Marie Brizard, c'est leur ADN, leur famille... La fibre identitaire est très forte : certains s'y sont connus, ont fondé une famille.. Quitter la maison c'est comme un deuil, un divorce, une déchirure..."




 
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