Manger au restaurant à Bordeaux : c'est de nouveau possible mais différemment

Pour certains, la fermeture le samedi 14 mai à minuit avait été brusque... Ce mardi, "La Belle époque" à Bordeaux ouvre, dans la joie et la prudence. Comme les autres, l'établissement accueillera moins de public compte tenu des recommandations sanitaires. Les clients seront-ils au rendez-vous?

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Bordeaux et toute la Nouvelle-Aquitaine étant en zone verte, les cafés, bars et restaurants sont donc autorisés à reprendre leur activité. 
Comme une renaissance pour la ville qui connaît la plus grosse densité de restaurants par habitant.

Pour cette reprise, dans toutes les zones vertes en France, le Gouvernement n'a pourtant pas suivi les recommandations du Haut Conseil de la santé publique, préconisant un espace obligatoire de quatre mètres carrés par convive. Une mesure qui était redoutée par les restaurateurs.

Ils doivent néanmoins respecter des règles sanitaires strictes:

  • dix personnes maximum par table
  • un mètre au moins entre les groupes (sauf séparation d'un plexiglass)
  • et la consommation en station debout est interdite dans les bars
 

La Belle Epoque ouvre ses portes


C'est un épisode marquant pour cette institution bordelaise, "fondée en 1865". Ici aussi, cette réouverture a été préparée avec soin. Pour les trois lieux qui accueillent du public depuis ce mardi, beaucoup moins de chaises. La grande salle permettait l'accueil de 45 convives, la salle du bar 20 et la terrasse une soixantaine... Ce sera désormais 20 + 6 en intérieur et une trentaine en terrasse.
 
 

Pour autant, ce matin, Sophie Wolff, une des trois associés, se dit très "contente" de reprendre mais tout aussi "prudente": "je reprends mon personnel au compte-gouttes". Car en effet l'emploi est le premier à souffrir de cette situation car ils ont dû licencier deux personnes et, pour l'instant, maintenir trois employés en chômage partiel.  

Reste à savoir si la clientèle, locale, les touristes français seront au rendez-vous. Car ici 60 % de la clientèle, en cette période, est étrangère et due au tourisme (croisières et oeunotourisme également).

Mais la matinée semble déjà positive. Selon Marcello Roudil, un des associés: 

Notre clientèle  est assez fidèle. On a eu des encouragements ce matin. Des gens sont venus spontanément ce midi et on a déjà, pour ce soir, une vingtaine de réservations...



Ici, on espère beaucoup des jeunes, de la clientèle alentours, des bureaux. Car, effectivement, on ne pourra pas compter sur les touristes étrangers. "On compte aussi peut-être bientôt sur les espagnols et Italiens"

Et aussi peut-être... sur les Français qui prendront leurs vacances en France et viendront découvrir ou redécouvrir Bordeaux?
 

 

"Un jour béni des dieux" pour les pros

C'est un cri du coeur, à entendre le Président de l'UMIH Gironde, Laurent Tournier. Le syndicat des professionnels de l'hôtellerie accompagne bien-sûr les professionnels du secteur et encore ce mardi matin, place Pey Berland à Bordeaux aux côtés de la CCI, avec la ville de Bordeaux et la Métropole, à distribuer des "kits d'ouverture" (2 000 Kits pour les établissements CHR : #jaimemonCHR33 avec notamment quelques masques, des affiches, stickers, du gel hydroalcoolique...)


Laurent Tournier est relativement rassuré par l'atmosphère qu'il a perçu, place Pey Berland, ce mardi matin: 

Les gens se sont déjà réappropriés les terrasses.

"Je veux rester optimiste, même si depuis trois moins c'était très difficile. On va pas gâcher la fête, mais il y a aussi beaucoup d'anxiété par rapport à notre chiffre d'affaires".

"Et j'ai une pensée également pour le monde de la nuit qui ont eu peut-être une lueur d'espoir (la date du 22 juin aurait été évoquée)... 
Pour l'instant les boîtes de nuit ne peuvent pas rouvrir mais sont en tyrain de s'organiser pour proposer un accueil en accord avec les mesures sanitaires exigées selon le contexte épidémique que nous connaissons.

Elargir les terrasses

Comme à Paris les, restaurants et cafés ont pu, pour leur réouverture, étaler leurs terrasses plus largement, en accord avec la ville, la métropole. Certaines places de parkings ont été investies et quelques trottoirs. Même si aucune voie n'a été coupées comme c'est le cas dans la capitale.

On s'est engagé à faire respecter ces élargissements de terrasses : de ne pas "déborder", ni que les riverains en pâtissent".

Accompagner la reprise économique

Pour autant, si le Président de l'UMIH se réjouit de cette reprise, il estime que ce ne sera pas suffisant pour sauver les HCR (Hôtels, cafés, restaurants).
"Il faut faire comprendre au gouvernement que oui le chômage partiel c'est bien, mais il faut d'autres mesures d'accompagnement" (baisse des charges?,...) pour que chacun puisse restaurer une trésorerie car le PGE, le report des charges, "ce n'est que reculer pour mieux sauter"
"A ma connaissance, je n'ai pas eu de remontée comme quoi des établissemlents ne pourraient pas rouvrir à cause des mesures, même si leurs places et chiffres d'affaires sera au moins divisé par deux".

Réouvrir son établissement redonne un peu d’espoir mais ne supprime pas les craintes du lendemain.

explique Patrick SEGUIN, Président de la CCI Bordeaux Gironde. 

Au-delà d'une dynamique de soutien, de l'UMIH, la CCI, des clients venus dès ce matin, par exemple, prendre un café en terrasse, ces entreprises de l'hôtelerie espèrent plus.


En attendant, la CCI comme l'UMIH le rappellent, il existe des fonds de soutien en Gironde pour ce type de situation:


D'après la CCI, plus de 2 875 dossiers ont été instruits (au 29 mai) ces trois dernières semaines par les collaborateurs des Chambres consulaires (CCI, CMA et Chambre d’Agriculture) pour plus de 5 millions d’euros accordés par les collectivités.
Il reste quatre semaines pour faire parvenir son dossier (date limite de dépôt des dossiers le 30 juin prochain).
 

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