Après des semaines de tractations, le premier ministre Michel Barnier pourrait annoncer ce samedi 21 septembre la composition de son nouveau gouvernement. Une cinquantaine de manifestations sont organisées en France, dont à Bordeaux, où plusieurs centaines de personnes ont défilé dans les rues pour dénoncer "un déni de démocratie".
"On ne nous entend pas par les votes, alors c'est le seul moyen de se faire entendre !" Environ 500 personnes, selon la police, se sont donné rendez-vous place de la Victoire, ce samedi à 11 heures, avant de se lancer dans les rues de Bordeaux pour une manifestation contre le gouvernement.
"Les suffrages ne sont pas respectés"
La mobilisation se poursuit alors que Michel Barnier pourrait dévoiler sa nouvelle équipe dans les prochaines heures.
"Nous demandons à ce que Macron soit destitué, lance une jeune femme dans le cortège, et qu'on change de gouvernement. Cela ne correspond pas du tout aux suffrages. Rien n'est respecté. On continue d'espérer".
Les Insoumis toujours mobilisés
En tête de cortège, le député LFI Loïc Prud'homme a pris la parole pour dénoncer ce qu'il qualifie de déni de démocratie de la part du président de la République. "Nous avons un gouvernement qui est contre la volonté populaire et le résultat des urnes, donc tout cela est absolument provisoire, temporaire et nous espérons bien gouverner dans les prochaines semaines", assure le député LFI de Gironde.
"Nous voulons une politique de rupture et la répartition des richesses. Michel Barnier est un réactionnaire pur jus, le plus vieux que le pays a encore aujourd'hui. Ce serait une plaisanterie de dire que l'on peut s'associer à ce genre de personnage".
Beaucoup de jeunes manifestants ont participé à cette manifestation, mais aussi de nombreux retraités inquiets pour leur avenir. "On n'aura pas de retraite. Et le vote ne sert plus à rien puisque le premier ministre appartient au parti qui a recueilli le moins de voix aux dernières élections et ceux qui en ont le plus ne font pas partie du nouveau gouvernement. Je crois qu'il y a de moins en moins de démocratie et que cela ne va pas s'arranger !, s'agace un manifestant d'une soixantaine d'années.
À côté de lui, un autre retraité assure qu'il y a une colère dans le pays. "Moi, j'attends un nouveau gouvernement du Front populaire, c'est le résultat des urnes !"
À Paris, les manifestants sont attendus à 14 heures. Entre 20 000 et 40 000 personnes sont attendues.