Six ou sept personnes ont été interpellées samedi à Bordeaux après qu'une trentaine de militants contre le réchauffement climatique ont badigeonné de savon noir la façade d'un bâtiment de la Caisse des dépôts et consignations, selon plusieurs sources.
Plusieurs personnes ont été interpellées ce samedi à Bordeaux après le badigeonnage au savon noir de la façade de la Caisse des dépôts et consignations par des militants contre le réchauffement climatique.
Le savon noir, symbole du pétrole
"Nous dénonçons la pratique de la Caisse des dépôts et consignations, le bras financier de l'Etat, qui utilise notre argent, notre épargne, pour financer des projets d'énergie fossiles, des projets climaticides" notamment en Amérique du nord, a Juliette Duturc d'ANV-COP 21 Gironde.
La substance noire jetée sur les fenêtres "symbolise le pétrole", a ajouté Juliette Wettstein d'Attac Gironde.
[? DIRECT ] 37 militants d’@ANVCOP21Gironde et @attac_fr 33 repeignent la façade de la @caissedesdepots à @bordeaux pour demander l’arrêt de ses investissements dans les énergies fossiles #pasuneurodeplus@Bapt_Giraud @rue89bordeaux @tv7bordeaux @20minutesbord @Bleu_Gironde pic.twitter.com/lCZoJJ1Rzw
— ANV-COP21 GIRONDE (@ANVCOP21Gironde) 16 mars 2019
Sur Twitter, ANV-COP 21 a publié des photos plusieurs actions menées en France, dont celle de Bordeaux, avec un message: "Partout où le #climat est oublié, les militant-e-s climatiques seront là pour dénoncer les responsables !".
Après l'annonce de l'interpellation des militants, Attac a réagi en "exigeant leur libération immédiate".
URGENT : après avoir symboliquement recouvert de peinture la @caissedesdepots à #Bordeaux, 6 militants d'Attac 33 et @AnvCop21 sont en garde à vue.
— Attac France (@attac_fr) March 16, 2019
Nous exigeons leur libération immédiate.
Il faut poursuivre les criminels du climat, pas les militants non violents ! pic.twitter.com/1XuCzxJcSV
Parmi ces personnes se trouve l'attachée parlementaire du député de La France Insoumise Loïc Prud'homme, selon une source proche du dossier.
Joint par l'AFP, le député de Gironde n'a pas pu immédiatement confirmer l'information tout en indiquant que "si ces personnes n'ont commis aucun acte délictueux, il n'y a aucune raison qu'elles soient en garde à vue".
"Que ce soit pour les droits sociaux ou les droits climatiques, dès qu'il y a des gens qui luttent, cela finit soit par des poursuites judiciaires soit par des gardes à vue. Cette ambiance est détestable", a-t-il ajouté.
M. Prud'homme avait le 2 mars accusé la police de l'avoir matraqué alors qu'il quittait une manifestation des "gilets jaunes" à Bordeaux, le préfet de Gironde répondant que les forces de l'ordre avaient "correctement fait leur travail".
À Bordeaux, la "marche du siècle" qui a démarré un peu avant 15h00 rassemble une large foule de plusieurs milliers de personnes.