A l'heure où le développement de la pratique sportive est un enjeu de santé publique, que proposera le futur maire de Bordeaux pour ses administrés ?
Tour d'horizon des propositions, quand elles existent, des quatre qualifiés pour le deuxième tour prévu le 28 juin.

Le sport renforce le coeur, régule la tension, participe au maintien du capital musculaire, accroît le capital osseux, prévient les problèmes articulaires, permet de mieux respirer, lutte contre l'obésité, etc... N'en jetez plus. La liste des bienfaits d'une activité physique régulière sur le corps est aussi longue qu'un confinement.
Aujourd'hui, le sport est un enjeu majeur de santé publique. Les médecins le prescrivent même sur ordonnance.
Alors forcément,les quatre candidats qualifiés pour le deuxième tour dans la plus grande ville de Nouvelle Aquitaine doivent lui faire une place significative dans leurs programmes. Ou pas.

Nicolas Florian et le sport, ça matche

Thème de l'exercice du jour donc: lire (en intégralité) les programmes dans l'ordre du nombre de suffrages au premier tour le 15 mars de Nicolas Florian, Pierre Hurmic, Thomas Cazenave et Philippe Poutou.
Commençons par le maire sortant, Nicolas Florian.
Ce fan de rugby, notamment de l'UBB, consacre au sport un chapitre de son programme. 
Outre le soutien à toutes les disciplines féminines et masculines (coucou les Girondins) de la ville, la généralisation de l'opération Quai des Sports à toutes les vacances scolaires, la construction d'une piscine en plein air sur les bords de Garonne et l'adaptation des horaires d'ouverture des équipements sportifs municipaux, Nicolas Florian cible trois actions grand public :
  • Renforcer la pratique en créant des parcours alliant sport, santé et nature et en aménageant les espaces publics (skate, basket...)
  • Création pour les enfants d'un passeport découverte en leur proposant de découvrir cinq disciplines.
  • Développer le dispositif "savoir nager" et mettre en place son petit frère, mode oblige, " savoir pédaler"

Pierre Hurmic a beaucoup d'idées 

Le candidat écologiste se prépare à livrer un combat serré au maire sortant qui ne l'a devancé que de quatre-vingt-seize voix au premier tour (36,6 % contre 36,4%)  ne manque pas d'idées  "pour que le sport fasse respirer Bordeaux".  
Pierre Hurmic entend, entre autres, développer le sport pour tous et réaliser un audit des installations existantes pour voir quels sont précisément les besoins dans les quartiers. Il propose par exemple de rénover la piscine Stéhélin pour la transformer en bassin nordique. 
Parmi ses autres propositions, relevons : 
. un soutien à l'handisport
 . un plan de développement des pratiques sportives avec le soutien aux clubs et associations
. la création d'un fond de solidarité amateur-professionnel,
. le développement la pratique du sport féminin.
Par ailleurs, le candidat écologiste veut permettre aux Girondins de développer leur projet sportif en économisant  l'argent public. Il entend tout mettre en œuvre pour rompre le contrat de partenariat public- privé pour vendre le stade, une thématique récurrente,  et réinjecter l'argent dans des équipements de proximité et les pratiques sportives. Frédéric Longuépée, avec qui les relations sont polaires, appréciera. 

Thomas Cazenave joue sobre 

L'ancien secrétaire général adjoint de la présidence de la République se débrouille plutôt mal un ballon dans les pieds. Il l'a démontré lors d'un petit match avec des jeunes du quartier des Aubiers le 8 mars dernier.
Si dans son programme, le sport n'occupe pas une place majeure, le candidat LREM  a des idées précises et pas seulement pour les femmes pour qui il propose de promouvoir la pratique. Il propose deux autres axes de travail :
  • création d'un pass-sport métropolitain pour un accès à toutes les infrastructures sportives municipales.
  • équiper chaque quartier d'installations de proximité.

Philippe Poutou reste aux vestiaires

Avec sa pugnacité, sa détermination, le candidat NPA, arrivé au pied du podium mais qualifié pour le deuxième tour, est un compétiteur. Mais l'analogie avec le sport s'arrête là. Et s'il a pris publiquement position pour les Ultramarines dans leur combat contre la direction des Girondins, ce n'est pas par amour du football, mais plutôt pour une certaine idée de la lutte des classes.
Dans le programme de Philippe Poutou, aucun engagement de campagne sur le sport à Bordeaux.
Le monde du short et des baskets apparaît juste dans "l'accompagnement des projets culurels ou sportifs initiés par les enseignants". 

Bordeaux ville sportive ou pas?

Début mars, une tribune, signée par une soixantaine de personnes du sport, a interpellé  les candidats à l'élection municipale pour "un renouveau de la politique sportive à Bordeaux et à la Métropole". 
Le manque d'installations était notamment montré du doigt avec un ratio peu favorable : la neuvième ville de France (256 045 habitants en 2019) n'est que la vingt-septième au classement des sites sportifs. 

Les signataires en appellent à un grand plan sport en rappelant que si 25 % de la population française possède une licence sportive, à Bordeaux, seulement 16 %.
La réplique n'a pas tardé. Dans un long courrier, co-signé par une cinquantaine de personnalités et réprésenants du monde sportif local, Arielle Piazza a plaqué ces arguments.
L'adjointe aux sports de la ville souligne que "Bordeaux a fait de la pratique du sport une priorité. Le sport a investi les quais, les places, les espaces verts et la Garonne. Les Bordelaises et les Bordelais de tous âges pratiquent de plus en plus une activité". 
Par ailleurs, Arielle Piazza répond aux critiques sur les installations insuffisantes en indiquant que cinq gymnases ont été crées depuis 2014. Et quatre sont prévus d'ici 2025. Un partout, balle au centre.
Les sportives et les sportifs de Bordeaux attendent avec impatience le 28 juin. 

 
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