Quatre joueurs français ont été sélectionnés mercredi 26 juin, dès le premier tour de la draft de NBA, la plus importante ligue de basket au monde. Drafté en numéro 2, Alexandre Sarr a signé sa première licence à l’US Bouscataise basket-ball, près de Bordeaux, en 2009.
Des trémolos d’émotion dans la voix, Alexandre Sarr remercie son grand frère Olivier, lui aussi en NBA à Oklahoma City, d’avoir été son inspiration. Sous les projecteurs du Barclays Center de New York, le jeune français de 19 ans vient d’apprendre qu’il rejoindra les Washington Wizards dès la saison prochaine, au cours d'une soirée historique pour le basket tricolore aux États-Unis.
Drafté en deuxième position, juste derrière un autre Français Zaccharie Risacher, son potentiel n’est plus un secret pour personne. Et ce depuis déjà de nombreuses années. Passé par Toulouse et l'Australie, c'est en Gironde qu'Alexandre à fait ses premiers dribles.
"On l’avait pris avant l’âge pour le mettre avec les U7"
Né en 2005, Alexandre a passé les premières années de sa vie dans la commune du Bouscat, en banlieue bordelaise. Un enfant toujours collé aux basques de son frère Olivier, de six ans son aîné, qui évolue lui aussi en NBA. Le bambin courait déjà au bord des terrains de l’Union Sportive Bouscataise Basket-ball, à peine avait-il appris à marcher. Le président du club, Gilles Gombeau, se souvient encore des premiers pas de celui qu’il appelle affectueusement Alexou :
“Il a baigné dedans tout petit. J'ai moi-même joué avec son père, son frère aussi a eu un beau parcours du niveau poussin à benjamin. C'étaient des mordus. Olivier et Alexandre étaient toujours fourrés à la salle.”
Les premiers paniers et dribles d'Alexandre Sarr au Bouscat :
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C’est donc tout naturellement que ses parents l’inscrivent en 2009, alors que l'enfant est à peine âgé de 4 ans.
Il était très jeune mais déjà grand. On l'avait pris avant l’âge pour le mettre avec les U7 (moins de 7 ans).
Gilles GombeauPrésident de l'US Bouscataise Basket-Ball
Alexandre Sarr n’est resté que deux ans au Bouscat, avant de déménager à Toulouse avec son frère et ses parents. Mais la famille a gardé un contact étroit avec le club girondin, lui rendant visite de temps en temps. Le club, de son côté, a continué de suivre à distance les carrières d’Olivier et Alexandre, vers le basket professionnel.
"Pour nous, cette draft n’était pas vraiment une surprise. On a eu la chance au Bouscat d’avoir vu évoluer de grands joueurs comme les frères Ayayi par exemple, qui sont aussi devenus professionnels. Vu leur gabarit et leur passion, on avait une petite idée, dès le départ, que les deux frères Sarr pourraient percer.”
Un retour au Bouscat très attendu
C’est néanmoins avec beaucoup d’émotion, que le premier entraîneur d’Alexandre, Fabien Casseron, a appris la nouvelle de la draft hier :
Quand je pense à leur succès, j’ai les larmes aux yeux. Je vois encore Alexandre tout petit, portant le maillot rouge du Bouscat pour supporter son grand frère.
Fabien CasseronEntraîneur à l'US Bouscataise Basket-Ball
L’année dernière, Olivier a créé l’évènement en rendant visite à son ancien club. Tous espèrent qu’Alexandre en fera de même dès qu’il passera dans le coin :
“Les petits du club ont des étoiles dans les yeux dès qu’on parle d’eux. Ils n’attendent qu’une chose : qu’Alexandre passe leur signer leur maillot !”
Un an après la sélection de Victor Wembanyama en numéro 1 de la draft 2023, le premier tour de cette édition 2024 a aussi été historique : quatre français sélectionnés, dont les deux premières positions, du jamais vu. Zaccharie Risacher chez les Hawks d’Atlanta, Alexandre Sarr chez les Washington Wizards, Tidjane Salaün sélectionné en 6 par les Hornets de Charlotte et enfin Pacôme Dadiet en 25ème position chez les New York Knicks.