Il est maire de Bordeaux depuis le 7 mars 2019 mais Nicolas Florian est loin d'être aussi connu que son illustre prédécesseur, Alain Juppé. Le nouvel édile s'affiche donc sur 170 panneaux publicitaires. Mais à un an des élections municipales, l'opposition dénonce un abus.
Nicolas Florian tout sourire. Difficile d'échapper à la campagne d'affichage du nouveau maire de Bordeaux. 170 panneaux publicitaires présentent celui qui a fait sa carrière dans l'ombre d'Alain Juppé et qui lui a succédé. C'était le 7 mars dernier. Alain Juppé avait démissionné pour rejoindre le Conseil Constitutionnel. En 2014, lors des dernières municipales, Nicolas Florian n'était qu'en troisième position sur la liste emmenée par Alain Juppé. A l'époque, c'était Virginie Calmels qui occupait la deuxième place et qui était présentée comme successeur potentiel de l'ancien Premier ministre.
L'ex-présidente d'Endemol a finalement vogué vers d'autres ambitions et Nicolas Florian s'est retrouvé à occuper un poste qu''il ne convoitait pas si tôt. Et dans "sa" ville de Bordeaux, à la question "vous le connaissez ? ", les réponses des administrés sont contrastées :
De nom oui, j'avais déjà du voir son visage mais je ne m'en souvenais pas
C'est un nouveau maire. Il y a des gens qui ne le connaissent pas
S'il veut se faire élire, il faut bien connaître son visage. C'est mieux pour lui non ?
Car Nicolas Florian a clairement affiché son ambition, celle de se présenter aux élections municipales en 2020. La campagne officieuse a commencé. Pas l'officielle selon Ludovic Martinez, directeur de cabinet de Nicolas Florian :
La campagne est lancée de fait. Un certain nombre de personnes se sont déclarées et pas seulement Nicolas Florian. Mais on est candidat quand on est inscrit en préfecture au moment de la présentation des listes électorales.
Pour l'opposition, ces affiches diffusées sur le réseau de publicité communale, dont le coût est annoncée à 1500 euros d'impression, est abusive. Matthieu Rouveyre, conseiller municipal P.S de Bordeaux à l'intention de saisir la commission électorale :
C'est de notre point de vue, un détournement de l'utilisation des moyens publics
Les personnes morales [...] ne peuvent participer au financement de la campagne électorale d'un candidat, ni en lui consentant des dons [...], ni en lui fournissant des biens, services ou autres avantages directs ou indirects [...]. L 52-8 du code électoral. pic.twitter.com/GqKozMargK
— Matthieu Rouveyre (@mattrouveyre) 11 avril 2019
Qu'on en dise du bien ou du mal, ce n'est jamais mauvais pour un homme politique de faire parler de soi. La campagne va durer deux semaines, de quoi alimenter les conversations des Bordelais.