Bordeaux n'avait pas connu de telles violences depuis 1992 (à l'époque les commerçants de la CDCA ). Samedi soir, ils étaient près de 200 à 300 "casseurs" à saccager, jeter des projectiles et vouloir en découdre avec les forces de l'ordre et même les pompiers jusqu'en fin de soirée.
Tant que les manifestations climat et gilets jaunes battaient leur plein, ils n'étaient pas si "visibles". C'est vers la fin du cortège, vers 15h40-16h, que les heurts ont débuté, place Pey-Berland.
Dans la confusion, des gaz lacrymogènes, certains gilets jaunes se jettent même à genoux pour inciter les plus excités à se calmer... en vain. Les casseurs sont décidés à en découdre d'abord sur la place de la mairie, puis en formant des barricades enflammées (jusqu'à 9 points dans la ville en début de soirée), et libérant une foule d'individus hétérogènes saccageant des cibles idéologiques (agences bancaires) voire opportunistes (le magasin de téléphonie).
Qui sont ces casseurs ?
Selon les observateurs, il s'agit aussi bien de contestataires, lycéens jusqu'au-boutistes que de véritables casseurs. Des gens plutôt habitués à ces affrontements de rue, voire même politisés (ultra-droite, ultra-gauche) mais aussi des personnes de profil plus "ordinaire", gagnées par cette violence, cette banalisation du saccage dans l'impunité...Ecoutez Didier Lallement, préfet de Nouvelle Aquitaine.