Le club de football bordelais, qui doit faire face à un déficit proche de 50 millions d'euros, a annoncé vendredi en Comité social économique (CSE) la suppression d'une vingtaine d'emplois, après l'échec de son plan de départs volontaires lancé en novembre dernier.
Les dirigeants girondins tablaient à l'automne sur trente départs volontaires dans l'administratif et le commercial. Comme quatre salariés seulement y ont répondu favorablement, le club s'est résolu à lancer un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) prévoyant 26 licenciements, principalement des CDD (contrat à durée déterminée) dans les prochaines semaines.
"Dans un contexte de difficultés économiques d'une ampleur inédite, le club doit, plus que jamais, retrouver un fonctionnement interne efficient tout en recherchant un équilibre financier pour assurer sa survie en Ligue 1 et en poursuivant ses projets stratégiques", a expliqué la direction à ses salariés dans un courriel interne.
Confronté à un déficit récurrent, Bordeaux devrait afficher en fin de saison des pertes estimées à 50 millions d'euros hors mutations et sans connaître les conséquences de la crise actuelle des droits TV.
Le principal actionnaire du club, le fonds d'investissements américain King Street, a passé sans sanction ses auditions devant la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion), en juillet et en décembre dernier. Pour la première, il avait réinjecté 27,5 millions d'euros; pour la seconde, il avait rassuré le gendarme financier de la Ligue quant à son engagement.
Des joueurs solidaires
Face à ces difficultés, les joueurs bordelais ont annoncé récemment vouloir aider leur club en baissant leur salaire, à l'image du défenseur Paul Baysse.
"On est conscient que nos clubs sont en difficulté et peuvent l'être vraiment dès 2021", avait notamment indiqué Baysse lors d'une conférence de presse d'après-match fin décembre. "Donc oui, je suis prêt à baisser mon salaire, on le fera comme on l'avait déjà accepté en juin dernier. Je crois que l'ensemble des joueurs y avaient répondu favorablement. Si ça doit passer par là, on est tous solidaires, tous un peu dans le même bateau. La crise, on la traverse tous, donc moi, personnellement oui mais on sera tous capables de faire des efforts financiers".