Après l'évacuation d'un squat, rue Lajaunie, sur la rive droite, à Bordeaux, la préfecture de la Gironde estime avoir déployé des moyens importants pour reloger les personnes. La mairie de Bordeaux considère qu'elle a été mise devant le fait accompli.
Le sort de ces personnes bulgares et roumaines délogées vendredi 02 octobre 2020 de l'un des plus gros squats de Bordeaux fait débat.
Il était occupé par 150 Roms, selon la préfecture, 400 selon Médecins du Monde. Les familles se sont installées, rue Lajaunie, il y a deux ans.
La préfecture affirme que toutes les personnes qui le souhaitaient ont été hébergées. C'est-à-dire 29 personnes, mais précise que la grande majorité des occupants a souhaité repartir avec véhicules et caravanes.
Après l'intervention des forces de l'ordre, la mairie de Bordeaux a mis à leur disposition un hangar où se sont réfugiées une soixantaine de familles. Peu parlent le français.
Ce lundi matin, une représentante de la municipalité s'est rendue sur place pour évaluer les besoins.
Pour Harmonie Lecerf, adjointe en charge de l'accès aux droits et des solidarités, " Il faut amener l'eau et l'électricité. Pour l'instant, il n'y a qu'un seul point d'eau. Il y a des branchements sauvages qui ne peuvent rester en l'état et il manque aussi des sanitaires ".
Au moment où l'épidémie Covid-19 sévit encore, Médecins du Monde juge ces évacuations peu prudentes et elles compliquent le suivi médical.
Trois jours après l'intervention des forces de l'ordre, Catherine Bouvet et Karim Jbali se sont rendus dans le hangar qui abrite les familles évacuéees ►