Ils affichent leur colère sur les véhicules d’intervention depuis l'été dernier. En Gironde, les pompiers restent mobilisés. Ils réclament toujours de meilleures conditions de travail.
Après cinq de mois de mobilisation et une manifestation nationale, la colère des pompiers ne retombe toujours pas. Le mouvement est toujours aussi vif en Gironde.
Même s’ils assurent les interventions, 85% des pompiers du département sont en grève ce jeudi 7 novembre. Réunis en assemblée générale, les agents demandent à « l’Etat d’éteindre l’incendie ».
Départ à 57 ans
Mercredi 6 novembre, une délégation nationale a été reçue au ministère de l'Intérieur, pour parler des retraites. A l'issue de leur entretien avec Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire aux retraites, les pompiers ont obtenu le maintien d'un départ à la retraite dès 57 ans , c'est à dire avant l'âge légal, comme les militaires, les douaniers et les policiers.La profession reconnait une avancée mais estime toujours ne pas être entendue surle fond et dénonce encore le manque d'effectifs et de reconnaissance.
Voir le reportage de France 3 Aquitaine
Hausse des agressions
Les syndicats protestent contre les conditions de travail, et veulent retrouver leur coeur de métier. Ils estiment les interventions trop souvent éloignées de leur mission initiale, loin de l'urgence et des incendies pourtant leurs priorités.
Les pompiers réclament une revalorisation de la prime de feu (28% du salaire de base, contre 19% actuellement) à hauteur des primes de risque accordées aux policiers et gendarmes, ainsi que des solutions contre les agressions dont ils sont victimes. Ces dernières sont en augmentation selon le syndicat Unsa qui dénonce une situation inacceptable : insultes, menaces, depuis le 1er janvier 2019, les soldats du feu de la Gironde sont victimes de trois à quatre agressions par semaine.
Les soldats du feu déplorent également des effectifs insuffisants au regard de l’augmentation des missions effectuéees.