Dans la métropole bordelaise, les salles de sport privées n'ont pu rouvrir leurs portes dans le cadre de la lutte contre la propagation du covid-19. Et ce, pour au moins 15 jours. Pourtant, non loin de là, les salles hors métropole se réjouissent de pouvoir accueillir leurs clients.
Si la situation sanitaire s’améliore en Gironde, le virus circule toujours activement. Le département reste placé en « alerte renforcée » et dans la métropole, les salles de sport privées n'ont aucune idée de la date d'une éventuelle réouverture. Pas avant 15 jours, d'après les dernières annonces de la préfecture.
D'ici là, ça s'annonce compliqué pour les sportifs en salle.
Car dans la métropole, les salles des sports ne peuvent accueillir que les mineurs, les sportifs de haut niveau, les personnes handicapées, les STAPS et les personnes en formation continue.
Les stades restent en revanche ouverts à tous mais l’accès à leurs vestiaires est restreint aux mêmes personnes (que ci-dessus).
En revanche, dans le reste du département, les salles de sport peuvent rouvrir pour tous sous réserve du respect d’un protocole sanitaire renforcé (Source : site de la préfecture de Gironde).
Dès lors, les adultes qui cherchent à pratiquer des séances de sport en salle, musculation, cours collectifs comme l'aquagym ne peuvent le faire.
Ce mardi 13 octobre, l'ambiance n'était pas la même dans cette salle de Mérignac où seuls les sportifs de haut niveau étaient acceptés que dans cette salle du Pian-Médoc. Dans cette dernière, l'activité a repris : on comtait une quinzaine de personnes pour le cours d'abdo-fessiers et plus d'une vingtaine dans la piscine. C'est pourquoi, les plus décidés choisissent de se rendre dans des salles girondines en périphérie de la métropole bordelaise...
A Mérignac, le centre médico-sportif Ultimate physical, on ne comprend cette fermeture car on pratique ici du coaching personnel. C'est à dire que les pratiquants ne viennent que sur rendez-vous soit "3 à 5 personnes par heure et une ou deux patients pour le kiné".
Pour le directeur, Julien Latapie, c'est tout le secteur du sport qui va souffrir de cette situation: "C'est dramatique et on ne sait pas combien de temps ça va durer. on nous a dit 15 jours... et puis encore 15 jours (...) ça peut aller jusqu'à Noël, janvier". "Les 3/4 des acteurs vont sans doute fermer parce que là on en est au 4ème mois de fermeture!"
Au Pian-Médoc, en revanche, Nathanaël Gonney, gérant du centre Aqualigne qui réouvre ce 13 octobre, a retrouvé le sourire : "c'est un soulagement. On attendait ça avec impatience!" Et le gérant de décrire le protocole installé pour accueillir les usagers: gel huydroalcoolique, port du masque jusqu'au dernier moment "1m50 entre les machines", "4m² par adhérent durant les cours de fitness, 3 dans la piscine..."
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Dominique Mazères.