La décision d'Alain Juppé de reporter le vote de Bordeaux métropole sur le rachat des Girondins a été saluée par les élus, qui devront finalement se prononcer le 12 octobre. La méthode DaGrosa, qui souhaite "faire de l'argent" au Girondins interroge.
Le vote n'a pas eu lieu mais le conseil de Bordeaux métropole s'est bien tenu comme prévu ce vendredi. Et évidemment, un sujet était au cœur des discussions : le rachat des Girondins par un fonds d'investissement américain.
Alain Juppé, président de Bordeaux métropole, est revenu auprès de son équipe ce vendredi sur les raisons du report du vote sur ce rachat au au 12 octobre.
La question de l'endettement
"Je me suis calé sur l'évaluation émise par la Direction nationale de contrôle de gestion des clubs sportifs. (DNCG) M6, qui est toujours actionnaire, considère que c'est la meilleure évaluation possible dans ce genre de situation, a expliqué Alain Juppé. Je n'ai pas tout à fait la même lecture, il y a un certain nombre de précisions à obtenir, sur l'équilibre de gestion du club, sur l'endettement également."
"Dangerosité " du projet
Alain Juppé a donc demandé au repreneur Joseph DaGrosa d'être réentendu par des commissions le 11 octobre, soit la veille du vote, proposition à laquelle DaGrosa a donné son accord. Une décision saluée par les élus de Bordeaux métropole. Ainsi Pierre Hurmic s'est félicité en séance que le président de Bordeaux métropole, "ait pris conscience de la dangerosité" du projet".Voir le reportage de France 3 Aquitaine
Pour le conseiller de la métropole socialiste Vincent Feltesse, la décision d'Alain Juppé n'est pas surprenante. "Finalement Alain Juppé revient à la raison d'une certaine manière et c'est une bonne décision", assure l'élu.
En France, on ne gagne pas d'argent avec le football
Vincent Feltesse s'interroge sur la méthode DaGrosa . "Il a expliqué qu'il voulait gagner de l'argent rapidement. En France, on ne gagne pas d'argent avec le football. Donc il ne faut pas que cet investissement se transforme en un dépècement du club".
Fiducie
L'élu propose la mise en place d'une fiducie, qui organise un transfert tout en confiant son administration à un tiers, le tout pour une durée déterminée."Il ne faut pas que les Girondins essuient les plâtres. On est en période de négociation, on doit aller au bout pour avoir le plus d'assurances possibles".
Regardez l'interview de Vincent Feltesse