La procureur de la République de Bordeaux a tenu une conférence de presse aujourd'hui sur cette saisie ayant entrainé la mise en examen de 10 personnes de nationalités diverses. Le 30 novembre dernier plus d'une tonne de cocaïne a été saisie ainsi qu'un million d'euros en especes.
C'est le fruit d'un long travail de collaboration entre les Etats-Unis, la Colombie l'Espagne et la France. Une collaboration policière et judiciaire dont s'est félicitée la procureur de la République aujourd'hui lors d'une conférence de presse.
Les faits précis
Le 30 novembre dernier, la drogue a été importée en France à bord d'un avion privé en provenance de la Colombie et à destination de Biarritz. Les stupéfiants ont ensuite été "stockés dans un entrepôt à Bayonne.Le jour même, dans la soirée, 10 personnes ont été interpellées Bayonne, à Bordeaux et sur l'autoroute A10 à proximité de Saintes.
La drogue a été saisie, en l'occurence une tonne de cocaïne "dont la valeur marchande, au vue de la pureté du produit, est évaluée à 100 millions d'euros" précise la procureur de la République.
Ont également été saisis des espèces pour un montant d'un million d'euros, ainsi qu'une "bétaillère" qui devait convoyer une partie de la marchandise.
"Cette saisie correspond 10% de la cocaïne saisie en France annuellement, c'est donc une affaire très importante" a expliqué Philippe VERONI le sous-directeur de la lutte contre la criminalité organisée.
Des renseignements venus des Etats-Unis
C'est en effet grâce à des renseignements venus de la DEA (Drug Enforcement Administration), office fédéral américain de lutte contre les stupéfiants, qu'une enquête judiciaire a pu être ouverte en mars dernier. Ces informations concernaient "une organisation criminelle colombienne cherchant à importer massivement de la cocaïne en Europe par voie aérienne, par la France, à proximité de la frontière espagnole".Selon la procureur de la république de Bordeaux "grâce à la coopération judiciaire et policière avec les Etats-Unis, la Colombie, et l'Espagne" l'enquête "a permis de confirmer la réalité du projet et d'en déterminer la teneur".
le profil des personnes interpellées
Les dix personnes arrêtées le 30 novembre étaient, entre autres, de nationalité française, colombienne, et guatémaltèque. Elles étaient domiciliées en Colombie, en Espagne, et aux Pays-Bas. Toutes ont été interpellées en France.Toutes ont été déférées devant le juge d'instruction et ont été "mises en examen pour importation de stupéfiants en bande organisée (infraction criminelle, 30 ans de réclusion criminelle, 7,5 millions d'euros d'amende encourus), trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs, et placées en détention provisoire".
"C'est rare que l'on interpelle et que l'on saisisse en même temps la marchandise d'une valeur considérable et les auteurs impliqués dans cette opération", a précisé Marie-Madeleine Alliot.
Les zones d'ombre
Reste maintenant à déterminer les responsabilités précises des uns et des autres et éventuellement à identifier d'autres personnes ayant participé à l'opération. Les bénéfices retirés n'ont pas pour l'instant été évalués.On ne sait pas non plus pour l'instant non plus dans quels pays devait être écoulée la marchandise.
Voyez le reportage de Karim Jbali et Ludovic Cagnato dans lequel interviennent Marie-Madeleine Alliot (procureur de la République de Bordeaux) et Philippe VERONI (sous-directeur de la lutte contre la criminalité organisée) :
