"Sans lui, je ne serais plus là" : un pompier la sauve de deux arrêts cardiaques à douze ans d'intervalle

Juliette Moussier a été victime d'un arrêt cardiaque en 2012, alors qu'elle était en classe au collège Saint-André, à Bordeaux. Douze ans plus tard, le même évènement se reproduit à son cabinet de kinésithérapie. Par le plus grand des hasards, elle a été sauvée par le même homme, Martial Mallot, un sapeur-pompier girondin.

Les belles histoires du dimanche
Découvrez des récits inspirants de solidarité et d'altruisme, et partez à la rencontre de la générosité. Émotions garanties chaque dimanche !
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Les belles histoires du dimanche". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Tout a commencé un mercredi matin. C'était en 2012, au collège bordelais Saint-André. Juliette, alors âgée de quatorze ans, est victime d'un arrêt cardiaque. D'abord prise en charge par l'infirmière de l'établissement, elle rencontrera Martial Mallot, sapeur-pompier girondin qui lui sauvera la vie. Douze ans plus tard, sans le savoir, elle sera une nouvelle fois sauvée par cet homme, avec qui elle noue aujourd'hui une belle relation amicale.  

"Finalement, cette matinée de 2012 est un bon souvenir, confie Martial Mallot, sapeur-pompier à Bordeaux. L'issue est belle et Juliette n'en a gardé aucune séquelle. Aujourd'hui, elle a réussi ses études et a une vie complètement normale", poursuit le professionnel sous le regard de l'intéressée, pleine de gratitude. 

Puis le temps est passé. Juliette Moussier a entamé des études de kinésithérapie et en est sortie diplômée. Pendant douze ans, elle n'a jamais rencontré, de nouveau, des problèmes de santé. Jusqu'à l'été 2024. "Un jour, se remémore-t-elle, j'ai reçu un patient pompier de profession lors d'une consultation. Je lui ai montré une photographie des secours qui m'ont prise en charge en 2012. Et il a tout de suite reconnu Martial."

Depuis mes arrêts cardiaques, nous avons un lien très fort avec Martial.

Juliette Moussier

Kinésithérapeute, victime de plusieurs arrêts cardiaques

De son côté, le sapeur-pompier cherchait, à ce moment-là, un kinésithérapeute. Le sien étant en congés, Martial a pris rendez-vous avec Juliette. Par hasard, la kinésithérapeute est établie dans la même ville que le sapeur-pompier, à Ambarès-et-Lagrave. Ils se sont vus trois jours plus tard. "Il est passé devant quelques patients en liste d'attente, mais il avait le droit, sourit Juliette. C'était mérité."

La consultation suit son cours jusqu'au moment où Juliette est de nouveau victime d'un arrêt cardiaque. Cette fois encore en présence de Martial. Toujours à l'aide d'un défibrillateur, douze ans plus tard, il l’a une nouvelle fois sauvée de la mort. "Pendant douze ans, je n'ai rien eu, insiste la kinésithérapeute. Et là, comme par hasard, j'ai un arrêt en présence de Martial, peine-t-elle à y croire. C'est incroyable." 

Un métier de santé, comme une évidence

Indirectement, ce premier arrêt cardiaque en 2012 a conduit Juliette a embrassé une profession médicale. "J'aime rencontrer des gens, les écouter, les accompagner et les aider. Ce qui me plaît, c'est comprendre comment le corps humain fonctionne", explique la kinésithérapeute. Un constat qui a émergé lors de ses visites à l'hôpital étant enfant : "je me suis rendu compte de tout ce qu'ont fait les médecins pour moi. J'étais déjà reconnaissante."

Je vis à fond, parce que je sais que je peux mourir demain.

Juliette Moussier

Kinésithérapeute, victime de plusieurs arrêts cardiaques

Aujourd'hui, Juliette profite au maximum de la vie et fait tout pour aller de l'avant. "On me dit souvent que je suis détachée quand je raconte mes arrêts cardiaques, confie-t-elle. C'est vrai que j'ai très peu pleuré pour ça. Je pense qu'au fond, j'ai une vie plutôt normale, avec quelques séquelles certes, mais je peux quand même faire tout ce dont j'ai envie." 

Résolue à ne pas s'apitoyer sur son sort, Juliette est toutefois confrontée à des problèmes de prévoyance. "En raison de ma maladie et de ses risques, aucune assurance ne veut aujourd'hui me couvrir, raconte-t-elle. C'est un cas très rare, elles m'ont presque toutes exclue, mais je finirai bien par trouver", conclut la jeune femme, positive et déterminée. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information