Les enseignants du lycée de La Réole, dans le sud Gironde, ont mis un terme à leurs fonctions optionnelles. Un geste qui veut marquer une opposition aux différentes réformes prévues dans l'Education nationale.
Les lycéens de la Réole n'ont plus de professeur principal, de référent pédagogique, ni de délégué au voyage scolaires. Les enseignants de leur établissement ont choisi de renoncer à toutes leurs fonctions non obligatoires.
Pourtant au lycée Jean Renou, tout va pour le mieux de l'aveu des enseignants eux-mêmes. Mais c'est bien pour protester contre les projets de réforme de l'Education nationale que les enseignants se sont mobilisés.
"Nous décidons de mettre un terme à ce travail en attendant que le point de vue des professeurs soit pris en compte, explique Sandra Mevrel, professeure de philosophie.
Perte de salaire
Les enseignants dénoncent également les dégradations de leurs conditions de travail, le projet de réforme du Capes, ou encore la réforme Blanquer.Cette grève administrative n'est pas sans conséquence pour les enseignants, qui continuent par ailleurs à assurer leurs cours. Certains vont perdre jusqu'à 200 euros par mois.
"Nous tenons pourtant à le faire, à monter un signe fort pour cesser d'être pris pour des agents qui ne pensent pas, alors qu'on doit nous même enseigner l'exercice du jugement critique à nos élèves".
Côté élèves, même si le geste a des conséquences, notamment sur les sorties encadrées, il semble bien perçu. "Je comprends tout à fait, ils ne doivent pas se laisser faire alors qu'ils ont un rôle hyper important", souffle l'une d'entre eux.
Le reportage de France 3 Aquitaine à la Réole ►