Le Batcub, cette navette fluviale électrique en forme de catamaran, fête ses dix ans d'existence. Ce moyen de transport permet aux Bordelais de se déplacer d'une rive à l'autre. Avec la création de quatre nouvelles navettes, le Batcub est amené à se développer dans les deux prochaines années.
Depuis dix ans, la traversée est toujours attrayante à bord d'un Batcub, entre Bordeaux et Lormont Bas. Ces deux navettes fluviales électriques, en forme de catamaran, font partie du réseau TBM, au même titre que les bus et les tramways et permettent aux Bordelais de se déplacer d'une rive à l'autre.
Les deux tiers des passagers viennent de la métropole. Ils utilisent principalement ce mode de déplacement pour se rendre au travail. « C'est un moyen de transport agréable et confortable, car on n'est pas bousculé, et surtout rapide, qui m'amène proche de mon lieu de travail ", explique Corinne Rogeon, qui utilise le Batcub tous les matins et autant que possible, le soir.
Il y a en effet des progrès à faire pour ces habitués, notamment au niveau de la « fréquence des rotations, beaucoup trop espacées, selon Corinne Rogeon. J'aimerais notamment qu'il y en ait plus le soir ", souligne-t-elle.
Un avis partagé par Fabien Delpech, autre usager quotidien : "Je le prends soit le matin, soit le soir. Si je vois qu'au niveau de mes heures de sortie, cela ne correspond pas aux horaires du Batcub, je prends le bus pour revenir. Mais la plupart du temps, je choisis le Batcub et le tram. »
Création de quatre nouvelles navettes, dont une pour desservir Bègles
Ce mode de transport est amené à se développer dans les deux prochaines années, avec la création de quatre navettes supplémentaires. L'objectif est ainsi de doubler le nombre d'usagers, qui est actuellement de 415 000 par an. Chaque navette peut accueillir jusqu’à 45 passagers et six vélos.
Pierrick Poirier, directeur général de Kéolis Bordeaux métropole mobilités, nous en dit un peu plus : "Nous prévoyons davantage de fréquence et de franchissement entre les deux rives du fleuve, avec dix nouveaux pontons qui vont être installés, pour justement augmenter les solutions de franchissement. Il y aura également bientôt une navette en amont du pont de Pierre, c'est-à-dire entre le pont de Pierre et Bègles."
Un investissement de dix millions d'euros
La métropole a investi dix millions d'euros pour ces navettes hybrides, qui peuvent aussi naviguer à l'hydrogène. Ce mode de déplacement fluvial est considéré comme une réponse au trafic routier, très dense autour de Bordeaux. Selon Béatrice de François, élue en charge des transports à Bordeaux métropole, le Batcub a plusieurs avantages : "ça désengorge la ville, le tram, les bus, et ça permet d'avoir une rapidité de traversée de la Garonne par rapport aux autres modes de transport."
Au printemps 2024, deux nouvelles navettes seront mises en place dans le port de la Lune, quai des Chartrons à Bordeaux. Les deux autres entreront en fonction en 2025.