Contrairement aux années précédentes, lors desquelles les tramways circulaient toute la nuit de la Saint-Sylvestre à Bordeaux, les transports publics seront à l'arrêt vers 19h30. Et pour vérifier le respect du couvre-feu à 20h, la police sera particulièrement mobilisée.
Après une année chaotique marquée par la pandémie, le virus continue de bousculer notre quotidien, et ce réveillon du 31 décembre n'y fait pas exception, avec un maintien du couvre-feu de 20h à 6h du matin.
À Bordeaux, contrairement aux années précédentes, pas de service spécial pour ramener les fêtards à bon port, car les transports publics seront à l'arrêt.
Les derniers bus et tramways partiront vers 19h30, sur directive de la préfecture.
/!\ Soirée du 31/12 suite aux directives préfectorales. Le Réseau TBM s'arrêtera aux alentours de 19h30, heure des derniers départs en Terminus. Retrouvez le détail des horaires sur : https://t.co/wQhL2N2ivP
— InfoTBM (@info_tbm) December 30, 2020
Pour les travailleurs qui doivent circuler cette nuit, il faudra opter pour une solution de remplacement (sans oublier de remplir son attestation dérogatoire). Ce qui n'est pas sans susciter des réactions agacées sur les réseaux sociaux.
J'ai le permis mais pas de voiture. Je travaille ce soir de 22h à 9h du matin. Je fais 25 min de tram et 12 minutes de bus 4 et 9 minutes de marche pour prendre mon poste. Je n ai plus de vélo car volé. Bon je rejoins comment mon boulot ce soir ?
— HpEm (@Emfe17) December 31, 2020
Plus de gendarmes et policiers déployés
"Je ne voudrais pas que dans huit jours ou quinze jours, à cause d'un mauvais comportement le soir du 31 décembre, on se retrouve à nouveau avec des hôpitaux surchargés", explique Fabienne Buccio, préfète de Gironde et Nouvelle-Aquitaine, qui demande "encore un effort" aux Girondins.
Sans vouloir communiquer exactement sur les effectifs, la représentante de l'Etat dans le département annonce un déploiement massif de forces de l'ordre pour vérifier le respect du couvre-feu ce jeudi 31 décembre.
À l'affût des fêtes clandestines
Les gendarmes et policiers seront aussi chargés de repérer et faire cesser les éventuelles fêtes clandestines. Un travail qui a commencé en amont du réveillon, avec un "veille très active en terme de renseignements" menée sur les réseaux sociaux pour détecter les futurs rassemblements.
Une fois repérés, les organisateurs ont été contactés, et "99 fois sur 100, cela permet que la fête n'ait pas lieu", souligne Fabienne Buccio, qui tempère : "on sait très bien qu'il y aura encore des choses qui se passeront ce 31 décembre".
La préfète de Nouvelle-Aquitaine prévient : "les policiers et les gendarmes ont reçu l'instruction de faire cesser ces fêtes et de verbaliser". Les participants écoperont d'une amende de 135 euros, et les organisateurs seront présentés au Parquet.
→ Regardez le reportage de Bertille Van Elslande et Quentin Trigodet :