Les antennes 5G fleurissent un peu partout en France et leur implantation suscite parfois la polémique. Depuis quatre ans, leur déploiement s'accélère au cœur des villes et des villages. À Pessac, près de Bordeaux, sur le plateau viticole de Noès, un collectif de riverains se mobilise contre l'implantation d'une de ces antennes.
Sur le plateau de Noès à Pessac, c'est jour de vendanges. Le décor est idéal, on se croirait à la campagne. Et pourtant, c'est ici, au cœur de ces vignes, qu'il est prévu d'implanter prochainement une nouvelle antenne 5G.
C'est tout à fait par hasard que l'un des habitants de ce quartier est tombé sur des techniciens en repérage en vue de l'installation d'une antenne 5G, de 20 mètres de hauteur. La nouvelle perturbe les riverains, qui se refusent à accueillir ce pylône. Non parce qu'ils se refuseraient à la technologie, mais parce qu'ils le trouvent inutile, le quartier disposant déjà d'une couverture internet suffisante grâce notamment à la fibre.
Une mobilisation
Ils n'auront la confirmation de leurs craintes que début septembre. Sur un panneau d'affichage, ils découvrent que la décision a été prise sans concertation des habitants, pour une installation dès le début du mois de septembre. Et le maire de Pessac ne peut pas s'opposer légalement à cette installation encombrante.
On découvre, le 6 septembre, cet affichage d'une décision validée fin juillet et qui n'avait pas fait l'objet d'une concertation préalable.
Frédéric LeleuCollectif contre antenne 5G
Dès lors, la nouvelle se propage et les riverains se réunissent pour décider de résister. Ils montent alors un collectif pour s'opposer à son implantation, ils diffusent une pétition pour chercher du soutien.
"Stop pylône 5G", "SOS paysage vignes"
Accrochés sur une vigne, sous une fenêtre et même sur des tee-shirts, ils affichent leur slogan pour refuser le projet d'installation de l'opérateur Bouygues en lieu et place d'un chêne, sur une parcelle de vignes appartenant au Château Haut Brana.
L'antenne doit culminer à 20 mètres de haut au-dessus de ce décor végétal. C'est d'ailleurs ce qu'ils craignent : "une dégradation du paysage, de perdre notre identité. On est venus ici pour ça : le patrimoine, l'Histoire, la qualité de l'environnement", tiennent-ils à rappeler.