Le ministère de l'Agriculture revoit à la baisse la production de vin en 2019 à 42,2 millions d'hectolitres.
Une baisse de 14% par rapport à 2018.
Les causes : le gel, puis la canicule et la sécheresse estivale.
Le rendement dans le bordelais devrait être dans la moyenne décennale.
Les vignes françaises auront un rendement inférieur cette année par rapport à 2018.
La baisse de production est estimée à 14 % par Agreste, le service des statistiques du ministère de l'Agriculture.
42,2 millions d'hectolitres seront produits.
La situation n'est pas aussi catastrophique qu'en 2017.
La production avait alors connu sa plus petite récolte depuis 1945, environ 37 millions d'hectolitres à cause du gel et de la canicule.
Sur l’ensemble du bordelais, l’interprofession s’attend à un rendement dans la moyenne décennale de 5,1 millions d’hectolitres.
Gel et canicule responsables
En 2019, après un gel printanier dans certains vignobles, la floraison de nombreux vignobles s'est déroulée dans des conditions climatiques défavorables (humidité et basses températures).
Ces conditions météo ont conduit à de la coulure (chute des fleurs ou des jeunes baies) et parfois du millerandage (baies de petite taille ou de taille inégale).
Les bassins de la façade Ouest du pays ont été les plus touchés indique le ministère.
En revanche, les épisodes caniculaires de juin et juillet ont affecté de manière plus prononcée certains départements du Midi, comme le Gard, l'Hérault ou le Var occasionnant des brûlures de grappe et des pertes de production.
Autre conséquence de la sécheresse : la réserve en eau des sols, déjà déficitaire au 1er juillet par rapport à la moyenne sur 30 ans, s'est amenuisée tout au long de l'été, ajoute Agreste.
L'aggravation de cette sécheresse jusqu'aux vendanges, associée à des températures élevées accentue la baisse de production, notamment dans les bassins viticoles méditerranéens.
Mais peu de maladies grâce... à la canicule
Seul avantage de la canicule, la pression des maladies a été modérée dans la plupart des vignobles, comparée à 2018, selon le bilan du ministère dressé au 1er octobre, date à laquelle les vendanges étaient déjà bien entamées, voire presque terminées dans les vignobles méditerranéens.