C'est un secteur où l'argent afflue et les ventes s'envolent. Le marché de l'art, avec un regain d'intérêt pour la peinture ancienne, vit de belles heures. Une vente exceptionnelle a lieu samedi 27 mars. Les acheteurs se manifestent de tous les continents.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le marché de l’art et les ventes aux enchères ne connaissent pas la crise sanitaire, pas plus que financière. Ils sont même très dynamiques. La preuve encore avec cette vente prestigieuse, samedi 27 mars à Bordeaux chez Briscadieu. Car ce n’est plus forcément à Paris que l’on trouve la perle rare.
Un plat de Pablo Picasso “ Visage de faune” en argent repoussé. Mais aussi un précieux cuivre inédit de l’artiste italien Ludovico Carracci. L’oeuvre a traversé les siècles depuis le 17e. Estimation : 100 000 / 150 000 euros. Ou encore cette œuvre de Jacques Majorelle “Ouarzazat “, célèbre peintre orientaliste.
L’essentiel des quelque 350 pièces proposées, tableaux, mobilier, objets d’art, du 16 e au 20e siècle, provient de collections particulières et de successions de Bordeaux, Gironde, Lot-et-Garonne et de Nouvelle-Aquitaine essentiellement.
Un marché international
Les acquéreurs eux viennent de partout. La vente a lieu dans le lieu habituel avec jauge réduite et sur réservation uniquement. Mais les acheteurs sont aujourd’hui surtout devant leur écran d’ordinateur ou au téléphone. Jusqu’à 700 personnes peuvent intervenir via deux plateformes renommées sur internet. “ Le marché est aujourd’hui international, même depuis Bordeaux. On a de nouveaux clients à Hong-Kong, ou en Afrique du Sud”. Des collectionneurs amateurs ou investisseurs pour beaucoup.
Il y a une prime à l’exceptionnel. Ces pièces n’ont plus de prix. On observe un regain d’intérêt pour la peinture ancienne.
Durant cette période trouble, il y a un afflux d’argent. Les clients investissent sur de grandes valeurs.
Environ quatre ventes de cette nature ont lieu chaque année au sein de cette maison de vente aux enchères sur Bordeaux. En septembre dernier, elle a battu un incroyable record avec un tableau de Desportes, datant de 1716, qui est parti à plus de deux millions d’euros. Une envolée spectaculaire : dix fois plus que la mise à prix. Démonstration que ce marché là rayonne.