Début des entraînements pour l'équipe de France de Judo, en vue des Jeux olympiques 2024 à Paris. À 46 ans, le nouvel entraineur Guillaume Fort, professeur d’EPS en Gironde, vient d'arriver à l'INSEP, l’institut national du sport, de l’expertise et de la performance.
C'est donc en tant qu'entraîneur qu'il fait son grand retour sur le tatami de l'INSEP. Vingt ans plus tard, Guillaume Fort retrouve un terrain qu'il connait bien, lui qui a été athlète de haut niveau au début des années 2000.
Entraîneur de Teddy Riner
Détaché pour rejoindre l'encadrement de l'équipe de France masculine de judo, le Girondin est devenu l'entraineur des Bleus pour les JO 2024. "En tant qu'athlète, je ne suis pas parvenu à participer à l'aventure olympique. Là, je vais la vivre en tant que coach. C'est juste extraordinaire !", se réjouit-il.
Cette opportunité, c'est aussi l'occasion de côtoyer les plus grands. Du haut de ses 10 titres mondiaux, Teddy Riner est heureux de retrouver Guillaume. "C'est quelqu'un que j'ai connu quand je suis arrivé à l'INSEP, quand j'avais 14-15 ans ! Positif, good vibe, bonne énergie", salue-t-il.
Je ne suis pas inquiet pour son avenir en équipe de France et sur ce qu'il peut apporter à cette équipe de France.
Teddy Rinner, double champion olympique de judoà France 3 Aquitaine
"Il a un parcours différent des autres entraîneurs"
Dans les années 2000, Guillaume Fort était l'un des meilleurs judokas français chez les moins de 73 kilos. En tant que sportif, il ne s'imposera jamais au niveau international et finira par construire sa vie à Bordeaux, loin de l'organisation de la fédération française de judo. Il y a encore deux mois, Guillaume Fort était professeur au collège Ausone du Bouscat, dans la métropole bordelaise, où il enseignait le sport depuis vingt-trois ans.
Un profil particulier, qui inspire les athlètes de l'équipe de France. "Il a un parcours différent des autres entraineurs. Il n'a pas été entraineur national directement après avoir été athlète de haut niveau. Ça fait toujours du bien d'accueillir quelqu'un de l'extérieur, qui a une autre vision du judo", estime Luka Mkheidze, judoka de l'équipe de France.
Loin des yeux, près du cœur
Pour vivre cette aventure olympique, le professeur d'EPS a dû s'éloigner de son domicile. Pendant un an et demi, Guillaume Fort vit dans un appartement parisien, loin de sa femme et de ses deux enfants : "Ça a été dur au départ. Mais moi, comme ma famille, on a pris le pli. Puis finalement, quand je suis immergé dans ma semaine, je suis à fond dans ce que je fais et on a un grand plaisir à se retrouver le week-end", nuance-t-il. À charge également pour lui d'assurer les nombreux rendez-vous internationaux. Aujourd'hui à Doha, pour les Championnats du monde de judo, la semaine prochaine à Paris pour les entrainements à l'INSEP.
Il reste encore 442 jours à attendre pour Guillaume Fort avant l'ouverture des Jeux Olympique de Paris 2024. En attendant, il compte bien transmettre toute son énergie à l’équipe de France de judo afin de l'aider à briller à domicile, lors de cette compétition.