Paradis pour les promeneurs, le banc d'Arguin est aussi un refuge pour les oiseaux migrateurs. Des espèces protégées qui avaient pris leur aises pendant le confinement et ont beaucoup souffert du retour des plaisanciers.
C'est un îlot sauvage au pied de la dune du Pilat. Une bande de sable, classée réserve naturelle nationale également zone de repos protégée pour nombre d'oiseaux migrateurs. Trois cent espèces y viennent chaque année, se nourrir, se reproduire et se reposer.
Protéger les nids
Céline y est garde-animatrice depuis deux ans. Elle connaît par cœur la topologie de lieux. Et veille à ce que les oiseaux ne soient pas dérangés, notamment en période de nidification."Un plaisancier qui se balade, qui regarde le paysage, il peut marcher sur un nid sans faire exprès. Car il n'y a rien pour le protéger, explique-t-elle devant deux œufs d'huîtrier pie.
Une sortie de confinement "catastrophique"
L'année 2020 est particulièrement éprouvante pour les oiseaux. Si les espèces ont pu profiter du calme pendant le confinement, la sortie s'est révélée difficile à gérer.Ca a été une catastrophe. Les oiseaux qui avaient repris un peu d'espace de liberté, se sont retrouvés avec beaucoup, beaucoup d'humains qui ont débarqué sur le banc. Il y a eu beaucoup d'échouage de nidification.
Certaines espèces comme la sterne n'ont pas niché cette année sur le banc. Certaines parties du banc d'Arguin sont interdites d'accès aux promeneurs. Pour favoriser son retour et protéger les autres espèces : insectes, faune marine, végétation… "On protège avant tout un habitat, et ensuite les espèces qui viennent s'y reproduire", poursuit Céline.
Tout l'été, des guides natures de la Sépanso accueillent le public sur le banc d'Arguin, et proposent des visites guidées tous les mercredi pour observer la nature, et apprendre à la préserver.
Voir le reportage de France 3 Aquitaine