La boulangerie Maxime Devidat de la petite commune girondine a été détruite par un incendie ce week-end. Ce lundi, le boulanger et son équipe doivent faire face aux conséquences du sinistre. Dix personnes sont au chômage technique. Des habitants sont venus témoigner leur soutien.
De la fumée grise et jaunâtre sort encore de l'arrière de la boulangerie. Les pompiers sont en train d'intervenir sur une reprise du feu ce lundi matin. Mais l'incendie date de la nuit du 13 au 14 mai. A Saint-Germain du Puche, en Gironde, la boulangerie de Maxime Revidat a été totalement détruite. Outre la destruction du bâtiment, ce sont dix personnes qui se retrouvent au chômage technique suite à cet incendie.
Le départ de feu a été signalé aux pompiers un peu avant deux heures du matin, ce dimanche, dans cette grande maison de 200 m², située rue Créon. Elle abritait la boulangerie au rez-de-chaussée, mais aussi l'habitation du commerçant, à l'étage.
"Elle nous a sauvé la vie"
Aucune victime n'est à déplorer, mais le bilan aurait pu être bien plus grave, car une femme et sa petite fille habitent une maison mitoyenne, à l'arrière de la boulangerie. C'est une jeune femme qui, voyant la fumée à 1h30 du matin, a donné l'alerte aux pompiers, avant de tambouriner à la porte. Elle a ainsi pu alerter la mère de famille, qui se trouve être la personne responsable du salon de coiffure qui jouxte également la boulangerie côté rue.
"La jeune fille m'a dit : ça brûle, ça brûle, ça brûle! Je suis remontée immédiatement chercher ma fille. Elle m'a demandé s'il y avait d'autres personnes ou des animaux... Elle a été formidable ! Elle était prête à casser la porte !
En une demi-heure ça a brûlé comme c'est pas possible : elle nous a littéralement sauvé la vie !
Une voisine de la boulangerie incendiéeà France 3 Aquitaine
Solidarité du village
Ce lundi 15 mai, le boulanger Maxime Révidat n'a aucune idée de la cause de l'incendie, "sans doute un problème électrique, on n'avait pas de flamme, pas de feu, pas de gaz... Tout est électrique". Une enquête de gendarmerie a été ouverte pour comprendre l'origine du sinistre. Mais en attendant, l'heure est au constat. Pour les commerçants, ce sont seize années de travail qui sont aussi parties en fumée.
Entouré de son équipe, il essaie de faire bonne figure, mais il accuse le coup. "On se demande comment on va pouvoir se relever de ça. Comment on va pouvoir reconstruire ? Heureusement, on est bien entourés, la solidarité est là, les gens du village sont très gentils", reconnaît-il.
"On attend les assurances et les experts" poursuit-il. Mais l'urgence, pour ce patron, c'est de s'occuper de ses salariés au chômage technique afin de "maintenir leurs salaires" et de "replacer les apprentis..." , poursuit-il, la voix étranglée par l'émotion.
Ce lundi matin, quelques habitants et le maire de la commune sont venus témoigner de leur soutien à cette équipe et espèrent bien sauver ce commerce de proximité. Des larmes, des accolades, et des embrassades, tous se relaient auprès des commerçants sinistrés. "Cette boulangerie, c'est là où on se rencontre, où on échange...On n'est pas bien. C'est touchant de voir toute une vie partir comme ça en fumée, témoigne une cliente.
Cette solidarité est saluée par François Tosi, le maire de la commune. "Une boulangerie, c'est une partie de l'âme d'un village. Et ce village perd aujourd'hui un peu de son âme. Mais nous serons auprès d'eux, ainsi que tout le village, et ferons tous en sorte qu'ils puissent rebondir", promet l'élu.